La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mercredi, plutôt bien orientée par les résultats d’entreprises qui font mieux que résister aux contraintes d’approvisionnement et d’inflation.
Après avoir démarré dans le vert, le Dow Jones se repliait légèrement de 0,05% à 35.740,63 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, gagnait 0,54% à 15.318,72 points et l’indice élargi S&P 500, 0,13% à 4.580,64 points.
Bien qu’en légère baisse, le Dow Jones restait proche du record atteint la veille, tout comme le S&P 500, qui a inscrit mardi son 57e record de l’année.
Environ « 80% des compagnies battent les estimations. Même si on prend en compte les problèmes de chaînes de distribution et de hausses du coût des matières premières, les résultats continuent à être excellents », a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.
« Pour la plupart [des entreprises], les marges ne sont même pas atteintes par ces problèmes. »
Wall Street retenait particulièrement les bons résultats des groupes technologiques et d’internet, Microsoft et Alphabet (Google), qui ont tous deux surpris favorablement avec leurs comptes publiés mardi après Bourse.
« On avait eu une mauvaise surprise du côté de Facebook, mais on voit que c’est un problème assez spécifique, avec Snapchat. Le fait que Google, qui est un peu sur le même modèle (basé sur la publicité), arrive avec des résultats phénoménaux et Microsoft avec d’excellents résultats, ça suffit pour pousser les indices. »
Microsoft pèse ainsi, à lui seul, quasiment 6% du S&P 500, et Alphabet 4%, soit 10% de l’indice élargi au total.
Microsoft évoluait au plus haut niveau jamais vu pour le titre (+3,02% à 319,47 dollars), propulsé par des résultats scintillants, avec un bénéfice net de 20,5 milliards, en hausse de 48%.
Les revenus tirés de l’activité cloud (informatique à distance), moteur de la croissance du groupe, ont bondi de 31%.
Quant à Alphabet, il bénéficiait également de résultats spectaculaires (+2,47% à 2.862,31 dollars), avec un chiffre d’affaires en hausse de 41% à 65 milliards de dollars.
– GM à la peine –
Le laboratoire américain Novavax profitait (+8,24% à 146,11 dollars) du dépôt au Royaume-Uni d’une demande d’autorisation de mise sur le marché de son vaccin contre le Covid-19.
La nouvelle prend le contrepied d’un article du site Politico, publié la semaine dernière, qui faisait état de difficultés dans la mise au point de ce vaccin dit à protéine recombinante, une technologie différente de ceux déjà sur le marché.
McDonald’s démarrait bien la séance (+2,92% à 243,33 dollars), grâce à des résultats meilleurs qu’attendu, avec une accélération sur tous ses grands marchés, aux États-Unis et à l’international. La chaîne de restauration rapide a connu un trimestre solide grâce notamment à des hausses de prix et des commandes plus importantes en moyenne.
General Motors accusait le coup (-4,64% à 54,71 dollars) après avoir publié un chiffre d’affaires et un bénéfice en baisse, une déconvenue en partie due à la pénurie de puces électroniques qui touche tout le secteur.
Twitter glissait (-8,56% à 56,17 dollars) après avoir enregistré une lourde perte trimestrielle, liée à l’indemnisation d’actionnaires qui accusaient les dirigeants d’avoir trompé les investisseurs en 2015.
Spotify accélérait (5,47% à 265,99 dollars) après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes.
La plateforme de courtage grand public Robinhood plongeait (-11,60% à 34,98 dollars) au lendemain de la publication de résultats décevants, marqués par le fort ralentissement des transactions en cryptomonnaies, une importante source de revenus pour l’entreprise.
« Ce qu’on regarde maintenant, ce sont ces négociations à Washington », sur les deux plans massifs que le président Joe Biden veut faire adopter au Congrès, a expliqué Gregori Volokhine.
Les derniers échos font état d’une enveloppe à 1.750 milliards de dollars pour le paquet social et climat, soit la moitié du montant évoqué initialement.
« De la taille de ces deux plans dépendront les vraies anticipations d’inflation », prévient Gregori Volokhine. « Si le plan est réduit de moitié ou des deux tiers, cela a une implication totalement différente » sur les anticipations d’inflation.
« D’une certain façon, à mes yeux, plus le package sera petit, plus ce sera positif pour le marché parce qu’actuellement, la grosse crainte, c’est l’inflation », a fait valoir l’analyste.
Après s’être installé depuis plusieurs jours au-dessus de 1,60%, le taux moyen des emprunts d’État américains à 10 ans se repliait mercredi à 1,57%.
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