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La Chine tente de verdir ses « nouvelles routes de la soie »

Une ferme éolienne à Dunhuang, à 950 km à Lanzhou, au nord-ouest de la Chine, le 16 septembre 2013. CARLOS BARRIA / REUTERS

A l’approche de la Conférence sur le climat, la COP26, qui doit se tenir à Glasgow à partir du 31 octobre, la Chine insiste sur le « tournant vert » qu’elle entend donner aux « nouvelles routes de la soie », le gigantesque programme d’investissements qu’elle cofinance à travers le monde. Signe le plus spectaculaire de cette évolution : l’annonce faite par le président Xi Jinping, le 23 septembre, que Pékin allait cesser de financer la construction de nouvelles centrales au charbon à l’étranger.

Depuis, les Chinois ont précisé ce message à plusieurs occasions. Lors d’une vidéoconférence tenue avec des ministres de l’énergie dont les pays participent à l’initiative « Ceinture et route » (« Belt and Road initiative »), nom officiel de ce programme, le vice-premier ministre Han Zheng a appelé, lundi 18 octobre, les différents pays à « se joindre dans une transition verte et bas carbone dans le secteur de l’énergie ». Il a également souhaité « approfondir la coopération » dans certains domaines « y compris le nucléaire ». Une énergie citée à deux reprises dans le communiqué. Le 21 octobre, Pékin a organisé à Lianyungang, dans la province du Jiangsu, un séminaire avec une quinzaine de diplomates étrangers (d’Egypte, du Pakistan, de Cote d’Ivoire, du Ghana, du Bangladesh, du Sri Lanka, de Thaïlande, de Biélorussie, entre autres) mettant en avant des « bonnes pratiques ».

Dimanche 24 octobre, la Chine a complété sa stratégie verte en publiant un document officiel dans lequel elle s’engage à augmenter progressivement sa part de la consommation d’énergie non fossile « à environ 20 % d’ici à 2025, à environ 30 % en 2030 et à plus de 80 % en 2060 ». « La consommation de charbon sera réduite à un rythme accéléré » précise le document. Par ailleurs, d’ici à 2025, les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB seront réduites de 18 % par rapport à 2020 et d’ici à 2030, elles auront diminué de plus de 65 % par rapport à 2005.

Sujets à controverse

Ce soutien aux énergies renouvelables prend forme au Kazakhstan, où le groupe public chinois State Power Investment a inauguré en juin un parc éolien de 100 mégawatts (MW) : quarante éoliennes qui fournissent l’équivalent de la consommation d’un million de foyers et permettent de diminuer la consommation de charbon du pays. Au Pakistan, le chinois Zonergy développe un projet photovoltaïque de 9 000 MW sur pas moins de 2 000 hectares. « La plus grande ferme solaire au monde » est loin d’être achevée mais fournirait déjà de l’électricité à 1,5 million de personnes.

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