A Cabriès (13), « Un Toit pour Erros » permet à des chiens policiers, dont le tempérament rend difficile un placement en famille d’accueil, de trouver refuge pour leur retraite. A l’initiative de ce beau projet, deux fonctionnaires de police que 30millionsdamis.fr a contacté.
Il est le premier pensionnaire du refuge à son nom : Erros, « un chien réformé à l’âge de 6 ans, schizophrène, épileptique et bipolaire », a pris ses quartiers dans le « plus beau logement de la structure ». Il est le symbole de ces chiens – dits dangereux – qui après avoir été abandonnés par leurs anciens maîtres ont trouvé leur place auprès des forces de l’ordre, échappant ainsi à l’euthanasie. Une fois réformés, ces animaux au lourd passé ne peuvent pas être – pour certains –recueillis en famille d’accueil. D’où la récente création d’une structure adaptée pour leur offrir une retraite paisible et bien méritée.
Le projet – initié en 2015 par le maître d’Erros, Stéphane De Mendonsa, fort de 25 années dans la Police, dont 16 dans une brigade canine, et son collègue Cédric Goulard, conducteur cynotechnicien en recherche d’armes – voit enfin le jour.
Avec 40 000 euros récoltés via une collecte participative, « Un Toit pour Erros » a été érigé sur un terrain fourni par la Police nationale à Cabriès, dans les Bouches-du-Rhône. « C’est une immense fierté, confie Cédric à 30millionsdamis.fr. Nous y sommes arrivés malgré certaines réticences. Nous sommes surtout contents pour nos animaux. A Marseille, ils sont en sécurité ».
La brigade cynophile de la cité phocéenne, qui compte entre 30 à 35 chiens policiers, est la « deuxième de France ». Sur l’antenne de France Bleu, le patron de la brigade a même publiquement soutenu la structure : « L’objectif est toujours de trouver une famille d’adoption pour ces animaux [une fois que l’heure de la réforme a sonné, NDLR] mais ce n’est pas toujours possible. Certains chiens restent imprévisibles (…) mais on ne veut pas les laisser tomber ».
« Un projet unique en France »
Des boxes de 12 m2, certains spécifiquement destinés aux soins, et un espace de détente de 300 m2 composent cette ‘’maison de retraite’’. Les anciens maîtres policiers, guidés par les deux co-fondateurs, viendront sur place s’occuper des animaux réformés. « Notre objectif est que ces boxes restent vides, explique Cédric, très attaché à la condition des chiens-policiers depuis qu’il a pris en charge Fusé, un croisé labrador abandonné dans la rue. Ce projet étant unique en France, nous savons que nous répondons à un vrai besoin. Beaucoup de collègues à travers le pays nous appellent pour se renseigner. »
La Fondation 30 Millions d’Amis salue cette initiative et espère qu’elle fera des émules dans d’autres brigades cynophiles de France. Quant à Erros, souhaitons lui une douce retraite !
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