Pour une semaine, Dubaï se rêve en capitale mondiale de la technologie, à l’occasion de la tenue du Gitex (du 17 au 21 octobre). Au fil de ses quarante ans d’existence, ce salon s’est forgé une forte réputation au Moyen-Orient, en Afrique, dans le sud de l’Asie, et, depuis quelques années, bien au-delà. L’édition 2021 a attiré quelques géants mondiaux tels que Microsoft, AWS, Huawei, Intel ou Ericsson, mais a échoué à convaincre d’autres (Google, Facebook, Samsung) de faire le déplacement.
« Le salon a longtemps manqué de notoriété en Europe et aux Etats-Unis », reconnaît Laureline Schwarz, l’une des principales responsables de l’événement. Cependant, avec 4 000 exposants provenant de 140 pays – dont 40 % de nouveaux participants – et une fréquentation qui avoisinait 100 000 visiteurs avant l’épidémie de Covid-19, le Gitex prétend désormais représenter un rendez-vous aussi incontournable du monde des technologies que le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas ou l’IFA (Internationale Funkausstellung) de Berlin.
D’autant que « c’est un marché qui est en train d’éclore avec plein d’opportunités business », développe Mme Schwarz. En 2021, plusieurs thématiques ont été particulièrement ciblées : l’intelligence artificielle, la connectivité, la cybersécurité, les « fintech »… Mais le salon a aussi une autre vocation : permettre au gouvernement dubaïote – et plus largement aux Emirats arabes unis (EAU) – de démontrer sa capacité à se placer à la pointe de l’innovation et à devenir un acteur qui pèse dans la nouvelle économie. Toute une partie de l’espace dévolu à l’exposition est consacrée à ce qu’il a accompli en vue de bâtir la première capitale numérique au monde.
« Une qualité de vie et un cadre de travail confortables »
Les services de l’Etat auront complètement renoncé au papier à la fin de 2021, grâce à une application créée à l’attention de 70 000 agents pour gérer toutes leurs tâches professionnelles. De même, les citoyens disposent d’un outil unique pour gérer en ligne l’ensemble de leurs démarches administratives. Autre sujet de préoccupation : les transports. D’ici à 2030, un quart d’entre eux devront être complètement automatisés.
Toutefois, les ambitions de Dubaï vont plus loin. L’émirat entend prendre sa pleine part au « Projet des 50 » – en référence aux cinquante ans des EAU – qui vise à faire basculer les membres de la fédération dans un avenir où les technologies seront au cœur de l’activité, afin de réduire la dépendance aux revenus du pétrole. Au programme : le développement de l’industrie 4.0 et de toute une économie axée sur l’intelligence artificielle et les données.
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