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La Bourse de Paris termine en baisse de 0,81% à 6.673,10 points

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,81% lundi, la faiblesse de la croissance chinoise et les tensions renouvelées sur l’inflation, visibles sur les taux d’intérêt, poussant les investisseurs à des prises de bénéfices.

L’indice vedette CAC 40 a perdu 54,42 points à 6.673,10 points. Vendredi, la cote parisienne avait fini en hausse de 0,63%, portant ses gains hebdomadaires à 2,55%, les plus importants en deux mois.

La cote parisienne a atteint ce niveau dès les premiers échanges, puis est restée globalement stable.

« On a marqué une semaine de bonnes performances, et lundi, les démons ressurgissent », observe à l’AFP Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d’Oddo Securities, faisant référence à la situation en Chine et à l’inflation.

Le ralentissement de l’activité économique de la Chine, entrevu tout l’été par divers indicateurs, s’est confirmé avec une croissance de 4,9% sur un an au troisième trimestre, « un plus bas jamais observé, en dehors de l’épisode du premier semestre 2020, depuis le début des publications trimestrielles, en 1992 », notent les analystes du cabinet Riches-Flores.

Cette tendance a pénalisé notamment les entreprises du luxe, qui ont un poids prépondérant dans l’indice parisien.

Les investisseurs continuent aussi de surveiller attentivement l’inflation, avec de nouvelles poussées des prix du pétrole qui alimentent les craintes que le rythme soutenu de l’inflation persiste.

Toutefois, le mouvement de baisse est « sans grande conviction », juge M. Jacoby, en raison « de volumes d’échanges assez faibles ».

« Il y a des mouvements cycliques d’humeur », sans direction claire globalement, continue-t-il.

Les cycles sont aussi marqués sur le marché de la dette, où les taux ont continué de se rapprocher de leur plus haut du début de semaine dernière, après un reflux marqué entretemps.

Le taux à 10 ans français s’élevait à 0,19% alors que les débats sur les politiques des banques centrales, et une éventuelle remontée de leurs taux plus précoce que prévu afin de contenir l’inflation, continuent d’agiter les opérateurs de marché.

Une tendance plus nette pourrait apparaître avec la suite des publications trimestrielles des sociétés cotées. Autant que les performances passées, les investisseurs guetteront les perspectives pour 2022, dans un environnement de hausse des prix de l’énergie, susceptible de réduire leur capacité à maintenir leurs marges de profit.

Le secteur du luxe lesté par la Chine

Le tassement de la croissance chinoise a entraîné à la baisse des valeurs du luxe, dépendantes de ce marché. Le numéro un mondial LVMH a reculé de 2,23% à 650 euros, tout comme Kering (-2,39% à 652,80 euros) et Hermès (-1,40% à 1.271,50 euros).

Valneva bondit de plus de 30%

L’action Valneva s’est envolée de 32,75% à 15,93 euros après que le laboratoire franco-autrichien a fait état lundi de résultats « initiaux positifs » dans le cadre de ses essais de phase 3 pour son candidat vaccin contre le Covid-19.

Les industrielles en baisse

Recherchées en fin de semaine dernière, les entreprises liées à l’industrie, les plus dépendantes de l’activité économique, ont souffert lundi.

Dans le secteur automobile, Stellantis a perdu 1,85% à 16,88 euros, Renault 1,87% à 32,60 euros et Michelin 0,89% à 132,90 euros.

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