La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé lundi, jour férié aux Etats-Unis, tirée par les valeurs des secteurs bancaire et de l’énergie et malgré un regain de nervosité lié à l’inflation.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,48% à 34.912,69 points. L’indice Nasdaq, influencé par les valeurs technologiques, prenait lui 0,43% à 14.642,59 points et l’indice élargi S&P 500, 0,43% également à 4.410,12 points.
La journée de lundi est fériée aux Etats-Unis, appelée Columbus Day mais aussi plus récemment Indigenous People’s Day, journée des populations indigènes pour rendre hommage aux Amérindiens.
Dès lors, « on s’attend à ce que les volumes soient faibles », a expliqué Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
Du fait de ce manque d’opérateurs, les indices « pourraient faire des aller-retours entre gains et pertes durant la séance », a prévenu l’analyste.
En ce début de séance, les investisseurs scrutaient les prix du pétrole, dont la progression se poursuit de façon irrésistible. Le baril de WTI américain a ainsi touché un plus haut depuis quasiment sept ans lundi, à 81,58 dollars.
Ce mouvement profitait aux valeurs du secteur de l’énergie telles ExxonMobil (+0,70% à 62,62 dollars), Halliburton (+3,23% à 24,71 dollars) ou Phillips 66 (+1,72% à 83,54 dollars).
De manière générale, les marchés voient d’un mauvais oeil s’installer l’inflation alors que, dans le même temps, la croissance ralentit.
Signe que le marché obligataire intégre progressivement l’idée d’une inflation persistante et d’une possible remontée des taux à moyen terme, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans a atteint vendredi un sommet depuis début juin.
Les taux des obligations d’Etat américaines à 2 et 5 ans ont même accroché leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie de coronavirus. Le marché obligataire était fermé lundi.
Cette remontée des taux est favorable aux banques car elle leur permet de reconstituer leurs marges, sous pression avec la politique de taux plancher de la Banque centrale américaine (Fed) depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Lundi, Bank of America (+0,81% à 44,70 dollars), Goldman Sachs (+0,87% à 396,21 dollars) et Citigroup (+1,26% à 73,26 dollars) entamaient la séance sur une bonne note.
Wall Street pourra mieux jauger l’ampleur de cette poussée inflationiste cette semaine avec la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation pour le mois de septembre.
La Bourse de New York va également être renseignée par les résultats trimestriels d’entreprises, dont la saison démarre véritablement mercredi, avec JPMorgan Chase, Delta Air Lines et BlackRock.
En attendant, Southwest se repliait lundi (-2,21% à 52,73 dollars) après l’annulation, ce week-end, de plus de 1.800 vols aux Etats-Unis. Cette vague de suppressions a été déclenchée par des pluies abondantes en Floride vendredi, qui ont perturbé l’organisation de la compagnie, plus touchée que ses concurrentes.
La chaîne de cafés Dutch Bros, entrée en Bourse mi-septembre, s’envolait (+9,26% à 46,60 dollars) après que plusieurs analystes ont débuté leur suivi du titre en recommandant l’action à l’achat. Fondée en 1992, dans l’Oregon, Dutch Bros, spécialisé dans le café « drive-in », vaut désormais plus de 2,3 milliards de dollars en Bourse.
Le société d’investissement KKR réagissait bien (+1,68% à 66,61 dollars) à l’annonce du passage de témoin de deux des trois co-fondateurs, Henry Kravis et George Roberts (Jerome Kohlberg était décédé en 2015), qui cèdent la direction générale à Joe Bae et Scott Nuttall. Même si MM. Kravis et Roberts vont conserver la présidence exécutive du groupe qu’ils ont fondé en 1976, c’est la fin d’une ère pour KKR, qui fut longtemps associé au côté obscur du capital investissement.
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