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Quels sont les fruits et légumes qui devront se passer de plastique en 2022?

Bientôt la fin des haricots pour l’emballage plastique sur les fruits et légumes? Le Journal Du Dimanche a dévoilé, dimanche 10 octobre, les détails du décret interdisant les emballages en plastique pour les fruits et légumes bios et non bios. Signé par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, il sera publié mardi 12 octobre. L’hebdomadaire répertorie les légumes qui seront concernés par cette interdiction dès le 1er janvier 2022: « Les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les pommes de terre, les carottes « normales », tomates rondes, oignons, les navets « normaux », les choux et les choux-fleurs, les courges, les panais, les radis, les topinambours ainsi que les légumes racines ».

Puis les fruits: « les pommes, les poires, les bananes, les oranges, les clémentines, les kiwis, les mandarines, les citrons, les pamplemousses, les prunes, les melons, les ananas, les mangues, les fruits de la passion et enfin les kakis ». Les fruits et légumes partiellement « lavés ou dont les fanes ont été enlevés » sont aussi concernés par ce décret. Une sanction de 15.000 euros est prévue ainsi qu’une astreinte de 1.500 euros si le décret n’est pas respecté.

Des exceptions

Mais pour d’autres fruits et légumes, il faudra attendre pour voir leur emballage plastique disparaître dans les grandes et moyennes surfaces. C’est le cas des tomates côtelées, des oignons, des navets, des pêches, des nectarines et des haricots verts qui pourront attendre jusqu’au 30 juin 2023. Les épinards, les endives, les salades, les asperges et les champignons pourront patienter quant à eux jusqu’au 31 décembre 2024. Enfin, les fruits rouges (framboises, fraises, groseilles…), les fruits mûrs à point (ayant la mention contrôlée indiqué) et les graines germées auront jusqu’au 30 juin 2026 pour se délester de leur emballage plastique.

Des exceptions temporaires sont également présentes pour les fruits et légumes qui sont empaquetés dans « des lots de 1,5 kilo ou plus et ceux qui ont un risque de détérioration » lors de leur vente: « Ces exceptions sont destinées à laisser le temps de l’émergence d’emballages sans plastique pour les cas les plus compliqués » indique le JDD. Par ailleurs, les fruits et les légumes qui sont épluchés et coupés ne sont pas concernés par le décret.

Une bataille contre le plastique déjà actée

Cette joute contre les emballages plastiques ne date pas d’hier. La loi EGalim –ayant pour objectif « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible »– promulguée le 30 octobre 2018 s’attaquait déjà au plastique. Un décret, issu de cette loi, a déjà interdit à la commercialisation « des gobelets et verres, les assiettes jetables de cuisine ainsi que les couverts, les pailles, et les bâtonnets mélangeurs pour boissons ». Un décret baptisé « 3R » ( pour réduire, réemployer, recycler) publié le 30 avril 2021 vise quant à lui à réduire de 20% les emballages plastiques à usage unique d’ici à fin 2025 et de sortir totalement des emballages plastique à usage unique à l’horizon 2040. Une promesse qui pourrait changer les habitudes de consommation. Et notamment sur le plan alimentaire avec cette première étape des fruits et légumes. Selon le Journal du dimanche, aujourd’hui « 37% des fruits et légumes sont vendus emballés ». Ce qui représente « entre 1 et 2 milliards de contenants en plastique par an ».

Le vrac, la solution?

Pour mettre fin au suremballage en plastique, la solution pourrait-elle venir du vrac? C’est en tout cas une idée que le gouvernement veut mettre en place avec la loi Climat et Résilience pour lutter comme le plastique à usage unique. Comme le souligne le JDD, à l’horizon 2030, « 20 % des produits, contre 1 et 3% aujourd’hui, devront être vendus en vrac dans les grandes et moyennes surfaces. » Reste à convaincre les consommateurs de franchir le pas. Commandé par Barbara Pompili et repris par le JDD, le sondage Harris Interactive montre en effet une tendance négative à ce type de vente: « 59% des Français n’achètent pas ou rarement du vrac ». Deux raisons sont notamment évoquées: le manque de choix en rayons et le manque de praticité. Malgré tout, 91% disent que « voir des produits avec moins d’emballage est un critère de choix ».

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