Le Liban ne dispose plus d’électricité issue de ses centrales en raison des pénuries de carburant qui l’ont conduit à fermer ses deux principaux sites de production, a annoncé samedi 9 octobre un responsable libanais à Reuters, en ajoutant qu’il était « peu probable qu’il puisse être remis en fonction avant lundi prochain ».
Selon la chaîne de télévision libanaise LBCI, les deux centrales de production électrique de Zahrani (Sud) et Deir Ammar (Nord) ont été mises à l’arrêt samedi, faisant baisser la production à moins de 270 mégawatts et plongeant le pays dans « le noir absolu ». La chaîne précise que la compagnie nationale, Electricité du Liban (EDL), tentait de rétablir le courant « manuellement », puisque son siège principal a été entièrement détruit par l’explosion du port de Beyrouth en août 2020.
« Il est impossible pour le moment de rétablir le courant », a reconnu EDL auprès du journal L’Orient-Le Jour, qui rapporte que selon la compagnie, une cargaison de fioul doit arriver samedi mais ne sera déchargée dans les centrales de Zouk (Kesrouan) et Jiyé (au sud de Beyrouth) qu’en début de semaine prochaine.
La pénurie de fioul au Liban a considérablement réduit la production électrique publique dans le pays ces derniers mois. Une panne générale s’était déjà produite le samedi précédent, après l’arrêt de la production de deux centrales flottantes. Dès le 23 septembre, EDL avait averti des risques de black-out total faute de capacité de production de courant.
Cela fait déjà longtemps que l’électricité est rationnée, entraînant des coupures de plusieurs heures par jour dans certaines régions du Liban, et des opérateurs privés proposent désormais des services alternatifs d’électricité provenant de groupes électrogènes, comme l’explique la doctorante en sociologie Alix Chaplain dans The Conversation.
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