La direction d’ArianeGroup a précisé vendredi devant le comité social et économique (CSE) central qu’elle voulait supprimer au total 588 postes en France et en Allemagne d’ici à fin 2022, dont 530 dans l’Hexagone, a-t-on appris de sources syndicales.
ArianeGroup avait annoncé il y a deux semaines la suppression d’ »un maximum de 600 emplois » par départs volontaires dans ces deux pays avant fin 2022 pour regagner en compétitivité, notamment face à la concurrence de l’américain SpaceX et ses lanceurs spatiaux réutilisables.
« Tous les sites français et allemands sont concernés » par ces « 588 suppressions de postes, dont 530 en France », a déclaré à l’AFP Christophe Guionet de la CFDT. La répartition de ces suppressions d’emplois est « proportionnelle » aux effectifs actuels dans chacun des deux pays, a indiqué Mathieu Richard de la CFE-CGC.
Ces réductions d’effectifs toucheront ainsi « quinze sites, dont onze en France », a ajouté M. Richard. « Des sites seront un peu plus impactés que d’autres, car la direction veut y augmenter la sous-traitance », afin de « réduire les coûts », a-t-il poursuivi.
Côté français, les suppressions de postes seront réalisées via une rupture conventionnelle collective (RCC), tandis qu’en Allemagne, un dispositif déjà en place, « qui court jusqu’en 2022 », sera « utilisé pour ces départs », a expliqué M. Guionet. Compte tenu des départs naturels, « par exemple à la retraite, la RCC ne portera pas sur 530 postes », selon M. Richard.
La semaine prochaine, le plan de réduction des effectifs sera présenté aux CSE des différents établissements français, a précisé M. Guionet. Des négociations sur la RCC sont prévues lundi et jeudi, avant deux autres séances de discussions les 20 et 27 octobre, ont signalé les responsables syndicaux. Un nouveau CSE central devrait se tenir le 28 octobre.
« La direction cherche à retrouver de la compétitivité en supprimant des postes de structure », mais « nous n’avons pas réussi à obtenir la moindre information sur le gain espéré en terme de compétitivité », a souligné M. Guionet.
La direction « n’a apporté aucune preuve de la nécessité de supprimer ces postes (…) L’activité va retomber sur ceux qui restent et qui, pour un bon nombre, sont surchargés », a-t-il protesté, « très surpris » de l’annonce de « suppressions de postes à Brest alors que l’activité pour la Direction générale de l’armement (DGA) y est très intense ».
ArianeGroup, qui a réalisé 2,5 milliards de chiffre d’affaires en 2020, emploie 7.600 salariés actuellement.
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