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Quel produit d’épargne pour un enfant?

D’après une étude YouGov réalisée en 2018 pour le site Capital Koala*, huit parents sur dix épargnent en France pour leurs enfants. Produit d’épargne préféré des Français, le livret A est aussi celui des parents. Toujours selon cette étude, 59% des personnes interrogées choisissent cette solution d’épargne pour leur progéniture, devant le livret jeune qui est ouvert par 30% des papas et des mamans.

Les livrets bancaires réglementés, une épargne garantie

Malgré le fait qu’il soit actuellement au taux de rémunération le plus faible de son histoire (0,50% depuis le 1-2-2020), le livret A reste très prisé par les parents, notamment parce qu’il garantit une épargne sécurisée (le capital ne peut être perdu) et bloquée pour leurs enfants qui ne peuvent y toucher jusqu’à leurs 16 ans. Pour les autres livrets d’épargne réglementés par l’État, cette limite d’âge passe même à 18 ans, ce qui offre une grande et longue flexibilité aux représentants légaux. Ces derniers sont les seuls à pouvoir ouvrir le livret et à en retirer de l’argent jusqu’à ce que l’enfant atteigne sa majorité, ou ses 16 ans pour le livret A.

Lorsque l’enfant atteint 12 ans, il est intéressant pour un parent souhaitant opter pour les livrets bancaires d’ouvrir un livret jeune et de le remplir en priorité, car son taux ne peut être légalement inférieur à celui du livret A. Le taux du livret jeune oscille ainsi généralement entre 0,75% et 2%, mais est plafonné à 1.600 euros (hors capitalisation des intérêts), contre 22.950 euros pour le livret A. Les personnes ayant comme objectif de constituer une épargne sécurisée, dans l’optique d’un projet immobilier pour leur progéniture, peuvent se tourner vers les compte épargne logement (CEL) et plan d’épargne logement (PEL). Aux taux respectifs de 0,25% et 1% actuellement, le CEL et le PEL ouvrent le droit à l’obtention d’un prêt immobilier à un taux privilégié.

Une assurance-vie pour viser une meilleure rentabilité

En dehors de ces livrets réglementés, certains établissements financiers peuvent proposer d’autres comptes ou livrets d’épargne bancaire, souvent appelés « super livrets » en raison de leurs taux d’intérêt supérieurs car définis librement par chaque banque. Les parents doivent en revanche savoir que les intérêts de ces produits d’épargne sont soumis à l’impôt sur le revenu, à l’inverse de ceux des livrets d’État, et que leur taux attractif proposé à l’ouverture baisse en général au fil des années. Il est donc important d’en regarder bien en détail les conditions.

Pour trouver une rentabilité supérieure à celle des différents livrets, les parents et grands-parents regardent souvent du côté des assurances-vie. Très prisé par les Français, comme le livret A, ce produit d’épargne peut être souscrit au nom d’un enfant, même mineur, avec in fine un objectif de rentabilité différent selon les supports choisis. Certains offrent un taux de rémunération garanti, d’autres non, et il faut donc absolument bien se pencher sur les critères de choix d’une assurance-vie avant d’en souscrire une pour son enfant. Contrairement aux livrets réglementés, les assurances-vie n’ont pas de plafond de dépôt et sont soumises à une imposition, pouvant être cependant optimisée. Là encore, c’est le parent ou le représentant légal qui assure la gestion de l’assurance-vie jusqu’aux 18 ans de l’enfant.

Plan d’épargne retraite, PEA Jeunes… les nouveautés de la loi Pacte

Si son nom ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’un produit d’épargne pour un enfant, le plan d’épargne retraite (PER) reste une solution à ne pas négliger. Avec son taux pouvant être plus intéressant que celui d’un livret (car dépendant du rendement du fonds en euros choisi), le PER individuel peut être soit utilisé dans l’optique d’une épargne à très long terme, soit pour l’achat futur d’une résidence principale. En effet, ce type d’acquisition fait partie désormais des cas permettant la sortie anticipée de son capital grâce à l’entrée en vigueur de la loi du 22-5-2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises. Depuis cette loi dite loi Pacte, le PER est devenu une alternative sérieuse aux CEL et PEL, d’autant qu’il permet aux parents de déduire leurs versements volontaires de leur revenu imposable.

Autre nouveauté de la loi Pacte, le plan d’épargne en actions (PEA) est désormais ouvert aux jeunes de 18-25 ans rattachés fiscalement à leurs parents. Plafonné à 20.000 euros, ce PEA Jeunes est un livret d’épargne réglementé pouvant accueillir des actions dans un cadre fiscal avantageux, avec une incertitude quant aux rendements des actions détenues puisque ceux-ci dépendent de leurs cours en bourse. À l’inverse du PER, ce sera à l’enfant lui-même d’ouvrir et gérer son PEA Jeunes, mais les parents en prennent en charge la fiscalité. Il peut s’agir aussi d’une bonne occasion d’aider son fils ou sa fille à faire ses premiers pas en bourse.

* Sur 1.032 parents d’enfants âgés de moins de 18 ans.

(Par la rédaction de l’agence hREF)

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