La Britannique Elizabeth Deignan a remporté ce samedi le premier Paris-Roubaix féminin de l’Histoire. À l’image de la Britannique, les coureuses comme la Française Audrey Cordon-Ragot sont allés au bout d’elles-mêmes pour dompter les pavés et les chutes afin d’offrir une course de très haut niveau.
Ce n’était pas le plan prévu mais Elizabeth « Lizzie » Deignan a finalement remporté le premier Paris-Roubaix féminin de l’Histoire. Au terme d’une journée entamée dans un rôle de coéquipière, la coureuse britannique a profité des chutes pour s’échapper à 80 kilomètres de l’arrivée, résister et remporter l’un des Monuments du cyclisme devant la légende Marianne Vos et sa coéquipière Elisa Longo-Borghini.
Une immense fierté pour les coureuses
Présente dans le groupe de contre, Audrey Cordon-Ragot a terminé à la huitième place. Également membre de l’équipe Trek-Segafredo, la première coureuse française a savouré après ce Paris-Roubaix mémorable.
« C’est un mélange d’émotion. Je venais ici pour faire le mieux. J’ai fait le mieux. La course ne s’est pas déroulée comme on l’avait souhaité, a expliqué la Tricolore pour RMC Sport. On n’avait pas décidé de partir si tôt. Les chutes ont démarré très tôt dans la course sur la partie asphaltée. On s’est retrouvées avec Elisa Longo-Borghini très loin derrière. Quand on est revenues dans le peloton après le premier secteur pavé, on a su que Lizzie Deignan était devant. Derrière on a juste essayé de cadenasser la course et de rester à l’avant tout en évitant les chutes. À la fin ce sont les jambes qui ont parlé et je suis très heureuses que l’on soit toutes les trois dans le top 10. C’est génial! C’est inespéré! »
« Ce sont des moments très très forts. J’ai rarement vécu cela. On rentre dans l’Histoire, aujourd’hui on a écrit l’Histoire, a encore savouré la Française à l’arrivée de cette course mythique. C’est indescriptible. Je suis fière de nous, je suis fière du vélo féminin. Je suis fière de notre génération qui s’est tant battue pour arriver ici. Je suis fière de le vivre car je ne pensais pas le vivre un jour. »
Cordon-Ragot: « C’était un vrai Paris-Roubaix »
Entre la pluie et les secteurs pavés glissants, ce premier Paris-Roubaix féminin de l’Histoire a bien illustré son surnom d’Enfer du Nord. De nombreuses chutes ont émaillé et rythmé la course. L’une d’elle a notamment permis à Lizzie Deignan de s’échapper à l’avant et la dernière a livré le verdict final pour le podium.
« C’était un vrai Paris-Roubaix. Je pense que l’on n’a pas fait un Paris-Roubaix au rabais, a finalement estimé Audrey Cordon-Ragot. C’était très glissant, très technique. […] C’est une arène de gladiatrices et quand on voit le visage de toutes les filles aujourd’hui, on se rend compte de l’effort fourni et de la course de dingues que cela a été. Je suis fière de l’image que l’on représente. »
Malgré une course d’une incroyable difficulté et des organismes meurtris, les participantes ont tout donné pour en voir le bout et ont savouré leur fabuleuse performance à l’image d’Aude Biannic. Prise dans une chute, la Française a souffert mais a bouclé la Reine des Classiques.
« J’ai vraiment mal à la jambe et je voulais vraiment finir, a expliqué la coureuse de l’équipe Movistar au micro de France 3. Cela a été super compliqué car j’avais vraiment mal à la jambe après ma chute. Je suis déçue mais je reviendrai. C’était quand même une super édition et les chutes font partie du vélo. J’ai vraiment vraiment souffert dans les vingt derniers kilomètres. Dans le Carrefour de l’Arbre j’étais avec une jambe et j’ai essayé de finir comme je pouvais. Je voulais finir, j’ai fini. On sait tous qu’il y a de courses sur Paris-Roubaix. »
L’article « Pas un Paris-Roubaix au rabais », la fierté des coureuses à l’arrivée est apparu en premier sur zimo news.