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de la boue et des larmes pour Colbrelli, vainqueur héroïque

Sonny Colbrelli a remporté une 118e édition de Paris-Roubaix particulièrement chaotique, ce dimanche. Au bout de la souffrance, l’Italien a devancé au sprint Florian Vermeersch et Mathieu Van der Poel.

L’Enfer du Nord a rarement aussi bien porté sur surnom. Deux ans et demi après sa dernière édition, Paris-Roubaix a été plus que jamais fidèle à sa réputation ce dimanche, consacrant un Sonny Colbrelli épuisé et à bout de nerf sur la ligne d’arrivée. L’Italien a devancé au sprint la surprise Florian Vermeersch et le favori Mathieu Van der Poel.

L’émotion incontrôlable de Colbrelli à l’arrivée

À l’issue de 248 kilomètres particulièrement éprouvants, avec la pluie, la boue et les chutes qui se sont invitées sur le parcours de la 118e édition, le champion d’Europe a laissé pousser un immense cri, entre joie et douleur. Troisième, Van der Poel est lui aussi resté quelques minutes au sol sur la ligne d’arrivée au milieu de vélodrome de Roubaix, le visage couvert de boue, comme tous les concurrents.

« C’est mon premier Paris-Roubaix, rappelle le vainqueur du jour sur la ligne d’arrivée. Je gagne et je suis très heureux. C’est un Paris-Roubaix de légende, avec de la pluie dès le départ. J’ai suivi Van der Poel dès le départ, j’ai fait un super sprint. Je suis très heureux de cette victoire. (…) Mon premier rêve est le Tour des Flandres, mon deuxième est Paris-Roubaix. Aujourd’hui, c’était super difficile. Il fallait rester en bonne position devant. Cette année est mon année ».

Moscon et Vermeersch y ont cru

Auparavant, Gianni Moscon a longtemps cru tenir l’exploit d’une victoire en solitaire après s’être échappé à plus de 50 kilomètres de l’arrivée. Mais une crevaison puis une chute ont mis fin à son épopée, qui aura tenu juste dans le mythique Carrefour de l’Arbre. Un trio a pris forme à 15 kilomètres de l’arrivée et ne sera jamais repris par Wout Van Aert, dont le groupe a été très ralenti par la chute d’une moto quelques instants plus tôt.

La Belgique aurait toutefois pu tenir le successeur de Philippe Gilbert, dernier vainqueur de la course en 2019, en la personne de Florian Vermeersch. Le coureur de 22 ans est parvenu à rester dans les roues jusque dans le final et passé tout proche de surprendre Colbrelli au sprint, qui l’a doublé sur le fil, à 25 mètres de la ligne. « Un moment extraordinaire, un jour incroyable », pour le Belge, qui retiendra à n’en pas douter le positif d’une course qu’il n’est pas prêt d’oublier.

Jules Aublanc Journaliste RMC Sport

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