La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi, les investisseurs tentant de passer outre l’incertitude politique à Washington pour pousser les indices à la hausse et terminer le trimestre dans le vert.
Vers 14h20 GMT, le Dow Jones, après avoir ouvert en hausse, cédait 0,09% à 34.359,19 points, tandis que l’indice Nasdaq, à la forte pondération technologique, prenait 0,51% à 14.586,55 points et l’indice élargi S&P 500, 0,18% à 4.367,33 points.
Après un mois de septembre difficile, qui a connu plusieurs décrochages, S&P 500 et Nasdaq se dirigeaient vers une hausse sur le trimestre, tandis que le Dow Jones devrait, lui, achever ces trois mois légèrement dans le rouge.
« Nous sommes dans une période agitée », a commenté Maris Ogg, présidente de la société de gestion Tower Bridge Advisors, « et ça va durer quelque temps. Mais beaucoup des problèmes liés à cette situation vont être résolus assez rapidement. »
En plein psychodrame sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, républicains et démocrates se sont tout de même entendus mercredi pour voter, jeudi, un texte. Celui-ci permettrait au gouvernement américain d’éviter de mettre en sommeil une partie de ses administrations dès vendredi, faute de budget.
Ce vote repousse la prochaine échéance au 18 octobre, date à laquelle le pays ne pourrait plus faire face à ses engagements si la limite de son endettement n’est pas relevée.
Reste le sort, encore très incertain, des deux plans massifs du gouvernement Biden, d’un montant global de quasiment 5.000 milliards de dollars, actuellement en discussion au sein du camp démocrate.
« Si ça ne va nulle part », argumente Maris Ogg, « ce ne sera pas négatif pour le marché, parce qu’on n’avait pas (ces plans) au départ ». En revanche, « ce sera clairement positif (pour le marché) si c’est voté, parce que cela stimulera l’économie. »
Le thème de la remontée des taux et de l’inflation, qui ont été à l’origine d’un début de semaine morose à Wall Street, demeuraient dans les têtes. Le taux des emprunts d’Etat américains à 10 ans se stabilisait, autour de 1,53%.
Le taux des obligations à 5 ans est repassé mercredi, pour la première fois depuis février 2020, au-dessus de 1%. Il s’affichait à 1,01% jeudi.
« Le risque le plus important pour la trajectoire de l’économie, c’est l’inflation », estime Maris Ogg, qui table pourtant sur une décélération des prix dans les mois à venir, avec le rétablissement des chaînes d’approvisionnement, mais aussi avec le ralentissement de la Chine.
A la cote, Virgin Galactic (+14,67% à 25,87 dollars) profitait de la décision de l’Agence américaine de l’aviation (FAA), qui a officiellement autorisé à voler, mercredi soir, le vaisseau de la compagnie après la conclusion d’une enquête sur un incident survenu en juillet.
Le concessionnaire de véhicules d’occasion CarMax (-10,67% à 130,83 dollars) souffrait après la publication d’un bénéfice net trimestriel en-deçà des attentes.
Le chiffre d’affaires est cependant supérieur aux prévisions et les ventes de voitures d’occasion, dopées par la pandémie, continuent de progresser (prix moyen d’un véhicule en hausse de 31%).
La chaîne de magasins d’équipements pour la maison Bed Bath & Beyond dévissait (-25,81% à 16,47 dollars) après la publication d’une perte nette au deuxième trimestre de son exercice décalé (de juin à mai), alors que les analystes attendaient un bénéfice.
Le groupe indique avoir pâti d’un ralentissement de la fréquentation de ses magasins en août du fait de la résurgence du variant Delta du coronavirus, ainsi qu’à une envolée de ses coûts.
La chaîne de grands magasins Kohl’s (-14,03% à 46,13 dollars) chutait après un abaissement de recommandation par les analystes de Bank of America, inquiets des problèmes d’approvisionnement du groupe. Son concurrent Macy’s baissait (-8,99% à 22,48 dollars), dans son sillage.
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