Quarante-trois ans après l’Italie voisine, la minuscule enclave de Saint-Marin a voté dimanche 26 septembre en faveur de la légalisation de l’avortement. Selon des résultats provisoires publiés par le ministère de l’Intérieur, 77 % des votants de ce micro-Etat à forte tradition catholique ont approuvé l’option de donner aux femmes le libre choix d’avoir recours à l’IVG jusqu’à douze semaines de grossesse et après ce délai en cas de menace pour la vie de la mère ou de malformations détectées chez le fœtus, indiquent ces résultats qui portent sur 33 des 37 sections de vote.
Ce référendum, effectué auprès des 35 411 électeurs que compte l’enclave, était à l’initiative de l’Union des femmes saint-marinaises (UDS), association féministe des années 70/80 ressuscitée en 2019. Jusqu’alors, l’avortement était un crime, passible d’une peine de prison allant jusqu’à trois ans pour la femme et six ans pour le médecin qui le pratiquait. Mais dans les faits, il n’y a jamais eu de condamnations car les Saint-Marinaises se rendent en Italie pour avorter, contournant ainsi la loi.
Saint-Marin était l’un des derniers Etats d’Europe – avec Malte, l’Andorre et le Vatican – à interdire entièrement l’avortement, même en cas de viol, inceste, maladie du fœtus ou danger pour la mère. Un autre bastion anti-avortement, Gibraltar, a assoupli sa législation après un référendum en juin.
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