Les combats entre forces rebelles et forces loyalistes se poursuivent au Yémen. Au moins quarante-trois combattants houthistes et sept membres des forces loyalistes ont été tués dans des combats au cours des dernières quarante-huit heures dans l’ouest de la province de Marib ont rapporté, dimanche 26 septembre, des sources militaires loyalistes.
Marib est le dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen. Soutenus par l’Iran, les rebelles houthistes, tentent depuis des mois de s’en emparer. Ces derniers, qui ont intensifié depuis février leurs efforts, font rarement état de bilan de victimes dans les combats.
Environ quatre cents combattants des deux camps ont péri en septembre, durant lequel les luttes armées se sont intensifiées à Marib. Le contrôle de cette région riche en pétrole, située à environ 120 kilomètres de la capitale, Sanaa, renforcerait la position de négociation des houthistes dans les pourparlers de paix.
Le conflit au Yémen, pays pauvre de la Péninsule arabique, a éclaté en 2014 après une offensive des houthistes venus de leur fief de Saada, dans le nord du pays, et qui ont notamment pris le contrôle de Sanaa. Le pays est, depuis, devenu le théâtre du pire désastre humanitaire au monde, selon l’Organisation des nations unies (ONU), avec des dizaines de milliers de morts, d’après des organisations non gouvernementales, et une population au bord de la famine.
Les efforts vains de l’ONU
Alors que l’ONU et Washington poussent à la fin de la guerre, les houthistes ont exigé la réouverture de l’aéroport de Sanaa, fermé sous blocus saoudien depuis 2016, avant tout cessez-le-feu ou négociations.
Les efforts des Nations unies pour faire cesser les combats ont été vains. En juin 2021, l’ancien émissaire de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, avait dressé un constat d’échec au terme d’une mission de trois ans. Son successeur, le diplomate suédois Hans Grundberg, s’est rendu récemment à Oman, un pays qui joue un rôle de médiateur dans le conflit interyéménite. Il y a rencontré des responsables omanais et houthistes, dont le négociateur en chef rebelle, Mohammed Abdelsalam.
« Une paix durable peut être atteinte seulement à travers un règlement négocié pacifiquement, a dit M. Grundberg, selon un communiqué. Il est impératif que tous les efforts soient déployés de façon à relancer un processus politique qui peut engendrer des solutions durables répondant aux attentes des femmes et hommes yéménites. »
L’article Au moins cinquante morts en deux jours dans des combats au Yémen est apparu en premier sur zimo news.