La Bourse de New York a terminé en nette hausse mercredi, quelque peu rassurée sur la situation du promoteur chinois Evergrande et partagée sur le message contrasté de la Banque centrale américaine (Fed).
Le Dow Jones a terminé en hausse de 1% à 34.258,32 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte représentation technologique, gagnait 1,02% à 14.896,84 points et l’indice élargi S&P 500, 0,95% à 4.395,64 points.
Wall Street avait démarré la journée en hausse, plutôt optimiste après l’annonce qu’Evergrande, au bord de la cessation de paiements, allait bien honorer une échéance de dette fixée à jeudi, même si le sort d’une seconde échéance, le même jour, demeure incertain.
Les opérateurs se sont ensuite tournés vers la Fed, qui a annoncé que la diminution de ses achats de titres financiers pourrait débuter « bientôt », sans s’engager sur un calendrier ferme, renvoyant ainsi à sa réunion de novembre.
Ce discours avait été largement anticipé par le marché. En revanche, l’indication que la moitié des membres de la Fed tablaient désormais sur une première hausse de taux dès 2022 a surpris.
« La réaction des marchés a été assez modérée, car les investisseurs ont pris en compte ce message contrasté », entre poursuite d’une politique accommodante à court terme et possible resserrement anticipé, a commenté Cliff Hodge, responsable de l’investissement pour la société de gestion Cornerstone Health.
Autre manifestation de cette modération, le taux des emprunts d’Etat américains affichait un niveau quasiment identique à la veille, à 1,31% (contre 1,32%).
« Le marché était en hausse avant (l’annonce de) la décision de la Fed et est simplement resté dans le vert », a réagi Art Hogan, responsable de la stratégie chez National Securities.
Pour lui, l’ascension des indices mercredi est principalement due à la situation d’Evergrande.
« Il semble que nous nous soyons fait à l’idée qu’Evergrande ne va pas marquer le début d’une crise financière », a commenté l’analyste. « Nous avons retrouvé un peu de calme. »
Le président de la Fed, Jerome Powell, a estimé mercredi, lors de sa conférence de presse, que les Etats-Unis n’étaient « pas vraiment directement exposés » aux difficultés du promoteur chinois, qui a accumulé plus de 300 milliards de dollars de dettes.
Parmi les valeurs les plus remarquées mercredi à Wall Street, Facebook a pris un éclat (3,99% à 343,21 dollars) après avoir confirmé l’effet négatif de la mise à jour de l’iPhone sur ses revenus publicitaires.
La mise à jour du système d’exploitation iOS, utilisé sur les supports d’Apple, permet aux utilisateurs de refuser désormais la collecte de certaines données les concernant, ce qui limite les outils de mesure de Facebook sur l’efficacité d’une campagne publicitaire.
Autre titre malmené mercredi, le groupe de livraison de courrier et colis FedEx a été sanctionné (-9,12% à 229,08 dollars) après la publication, mardi après Bourse, d’un bénéfice net trimestriel inférieur aux attentes.
FedEx a attribué, pour partie, cette déception à des charges de personnel plus élevées, liées à son incapacité à faire face à ses besoins en main d’oeuvre qui l’ont obligé à payer davantage d’heures supplémentaires.
Le groupe a aussi revu à la baisse ses prévisions de bénéfice pour la totalité de son exercice décalé 2021/22 (de juin à mai).
Son concurrent UPS a été entraîné dans la tourmente et a abandonné 2,33% à 185,30 dollars.
Soutenus par la bonne tenue du prix de l’or noir, le secteur pétrolier a été à l’honneur. ExxonMobil a pris 2,93%, ConocoPhillips, 4,94%, et Chevron, 2,94%.
Quant au spécialiste des logiciels pour restaurants Toast, il a connu des débuts en fanfare à Wall Street mercredi, progressant de 56,27% pour sa première séance au New York Stock Exchange.
Cette société créée il y a dix ans à peine, nouvel exemple du développement de l’informatisation et de la technologie dans la restauration, vaut désormais plus de 30 milliards de dollars en Bourse.
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