Leurs slogans ont résonné dans les rues de Manhattan. « Justice pour le climat. Maintenant ! », ont scandé, vendredi 24 septembre à New York, au son des tambours, environ un millier de personnes, en très grande majorité des jeunes « en grève mondiale pour le climat ». Ils ont défilé dans le quartier financier, au sud de l’île, de Foley Square à Battery Park, à l’appel de Fridays for Future. Le mouvement, lancé il y a trois ans par la Suédoise Greta Thunberg, avait annoncé plus de 1 500 événements à travers la planète. Soit la plus grosse mobilisation depuis la fin 2019, avant que le Covid-19 ne mette un coup de frein à la dynamique. Une façon de remettre la pression sur les dirigeants mondiaux à quelques semaines de la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) qui doit se tenir à Glasgow, en Ecosse, du 31 octobre au 12 novembre et qui s’annonce cruciale.
« Vous brûlez notre futur », « Investissez en nous », « SOS », « Le déni n’est pas une politique », « Personne n’est trop petit pour faire la différence »… Dans la capitale économique et culturelle des Etats-Unis, ce n’était pas la manifestation monstre qui avait déferlé lors de la dernière édition de « grève mondiale pour le climat » en 2019. Mais pour ces jeunes, enfin l’occasion de pouvoir se réunir et de partager le plaisir de défiler ensemble – la quasi-totalité étaient masqués – derrière une large bannière : « Déracinons le système. » A quelques heures de la manifestation, Anna Buretta, 17 ans, l’une des organisatrices, expliquait attendre « entre 500 et 5000 personnes ». « C’est difficile à dire, indiquait-elle. C’est la première marche depuis un an et demi et nous ne savons pas vraiment où en est le mouvement, combien de personnes sont encore actives ou non. »
Pas de quoi décourager Hung Tran, un étudiant de 24 ans. « C’est sûr que plus nous serons nombreux, plus les grosses entreprises devront bouger, reconnaît-il. Ce défilé ne va pas révolutionner les choses mais son influence et son impact vont se faire sentir au-delà de cette seule journée. Ici, il n’y a que des jeunes et ce sont les consommateurs de demain. Si les entreprises ne changent pas leur façon de faire, elles ne survivront pas. » Eva, 16 ans, est venue avec deux copines et un stock de pancartes qu’elles distribuent. Pour la lycéenne, « la catastrophe climatique dont nous entendions parler arrive beaucoup plus vite que nous ne le pensions et les compagnies pétrolières, par exemple, n’arrêteront pas de polluer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien ». Il y a donc urgence à agir selon elle. « Si on ne se fait pas entendre maintenant, il sera trop tard », ajoute celle qui a commencé à militer lorsque l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, a été élu en 2016.
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