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Crise des sous-marins : les Etats-Unis et l’Australie saluent la solidité de leur alliance

Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin (à droite), et le ministre australien de la défense, Peter Dutton, entonnent leurs hymnes nationaux lors d’un cordon d’honneur au Pentagone, le 15 septembre 2021 à Arlington, en Virginie. KEVIN DIETSCH / AFP

Lors d’une vidéoconférence destinée à annoncer, le 15 septembre, la naissance d’un nouveau partenariat trilatéral stratégique entre les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne, baptisé « Aukus », le président américain, Joe Biden, semblait avoir oublié le nom du chef du gouvernement australien, Scott Morrison, qu’il appelle « mon pote ». Mardi 21 septembre, aucun couac de cette sorte n’est venu entacher la première rencontre bilatérale entre les deux dirigeants, organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

De concert, les deux hommes ont salué la solide alliance australo-américaine qui a pris une nouvelle dimension avec Aukus. « Les Etats-Unis n’ont pas d’allié plus proche et plus fiable que l’Australie », a commencé Joe Biden. « Monsieur le président, je veux vous remercier pour votre leadership et l’attention que vous portez à la région Indo-Pacifique », lui a répondu Scott Morrison.

L’alliance stratégique nouée entre les trois pays anglo-saxons représente une étape importante pour le responsable conservateur, qui, confronté à la volonté de puissance décomplexée de la Chine, n’a cessé d’œuvrer à une plus grande implication de Washington dans la zone. Si, en 2011, le président Obama avait lancé sa politique du « pivot » pour faire basculer le centre de gravité de la diplomatie des Etats-Unis vers l’Asie-Pacifique, les années Trump avaient jeté le trouble.

« La grande peur de toutes les démocraties de l’Indo-Pacifique, c’était que les Etats-Unis se désengagent de l’ouest du Pacifique. Désormais, avec ce nouveau partenariat, Joe Biden a prouvé le sérieux de son engagement dans la région. Le partage de savoir-faire technologiques qu’impliquent les sous-marins à propulsion nucléaire est particulièrement significatif », souligne Marcus Hellyer, analyste à l’Institut australien de politique stratégique.

Bond stratégique et technologique

La fourniture de ces huit sous-marins d’attaque, préférés aux douze Barracuda à propulsion diesel-électrique que devait fournir la France, constitue la pièce centrale d’Aukus. Ces engins, qui pourront rester immergés plus longtemps et seront armés de missiles de croisière Tomahawk, permettront de muscler les capacités militaires de l’île-continent, tout en renforçant l’interopérabilité de ses armements avec ceux de l’armée américaine. Dans l’attente de leur livraison, au plus tôt à la fin des années 2030, Canberra pourrait louer des sous-marins à ses alliés anglo-saxons ou envoyer ses sous-mariniers se former sur leurs navires.

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