La Bourse de New York a terminé en berne vendredi, les principaux indices perdant du terrain sur l’ensemble d’une semaine très volatile, en attendant une réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
Selon des résultats définitifs, l’indice Dow Jones a perdu 0,48% à 34.584,88 points. Le Nasdaq, à forte concentration technologique, a chuté de 0,91% à 15.043,97 points, tout comme l’indice élargi S&P 500 tombé à 4.432,99 points.
Dix des onze secteurs du S&P 500 ont plongé dans le rouge à commencer par les matériaux (-2,06%), lestés par une baisse des prix des métaux, mais aussi les services d’utilité publique (-1,59%) ainsi que les technologies de l’information (-1,52%) et les services de communication (-1,27%).
Sur la semaine, le Dow Jones a cédé 0,07%. Le Nasdaq a accusé une perte de 0,47% et le S&P 500 de 0,58%.
Les actions américaines ont conclu en nette baisse « alors que Wall Street tente de traverser un mois de septembre traditionnellement faible » pour les investisseurs, soulignaient les analystes de Wells Fargo.
Vendredi était aussi une journée dite des « Quatre sorcières », qui correspond à l’expiration combinée des contrats à terme et des options d’achat sur les indices boursiers et sur les actions individuelles. Ce type de séance est typiquement volatile.
« Une confluence de facteurs assombrit toujours les perspectives de croissance à court terme, avec les inquiétudes persistantes sur la pandémie, la nervosité vis-à-vis de la Réserve fédérale et les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement », ajoutaient les analystes de Wells Fargo.
La Banque centrale américaine (Fed) tient sa réunion de politique monétaire mardi et mercredi avec de nouvelles prévisions économiques à la clé et peut-être des indications sur le rythme et la date d’une future réduction de ses achats d’actifs.
Des données économiques américaines plutôt favorables, allant des ventes de détail (+0,7% en août) à plusieurs indices manufacturiers régionaux en forme laissent penser que la Fed « va rester en piste pour une réduction de son soutien monétaire cette année », affirmait Joe Manimbo de Western Union alors que le dollar a grimpé à son plus haut niveau en plus de trois semaines.
L’estimation préliminaire de la confiance des consommateurs pour septembre, selon l’enquête de l’Université du Michigan, n’a guère aidé à rasséréner les investisseurs. L’indice s’est inscrit un peu en dessous des prévisions à 71 points contre 72 mais en léger progrès sur août (70,3).
– Les titres des vaccins dévissent –
Au rang des valeurs, les fabricants de vaccins anti-Covid 19 ont dévissé peu avant la clôture quand un comité consultatif de l’autorité médicamenteuse américaine FDA s’est prononcé contre une troisième dose pour les 16 ans et plus.
Pfizer a abandonné 1,30% à 43,89 dollars, son partenaire allemand BioNtech a cédé 3,61% à 359,18 dollars tandis que Moderna a lâché 2,41% à 430,05 dollars.
Le sidérurgiste United States Steel a perdu 8% à 23,36 dollars bien qu’ayant annoncé de meilleures perspectives et le projet d’un nouveau site de production pour 2024, qui faisait craindre une surcapacité du marché, selon des analystes.
Le géant des microprocesseurs Intel a abandonné 1,04% à 54,26 dollars, participant au recul de l’indice Dow Jones.
Parmi les titres de la tech, Facebook, qui tente d’avancer sur son projet de « stable coin », une monnaie numérique indexée sur le dollar qui suscite les réticences des autorités monétaires, a perdu 2,24% à 364,72 dollars.
Quant aux capitalisations géantes de Wall Street, Apple et Alphabet (Google), elles ont respectivement fondu de 1,83% à 146,06 dollars le titre et de 2,02% à 2.829,27 dollars. Les deux groupes ont cédé à la pression du Kremlin en supprimant une application électorale de l’opposition.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans ont un peu monté à 1,36% contre 1,33% jeudi.
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