Publié le : 12/09/2021 – 08:25
Alors que les négociations entamées en avril à Vienne pour ressusciter l’accord international de 2015 sont suspendues depuis juin, le directeur de l’AIEA est à Téhéran dimanche pour tenter d’obtenir des gages de bonne volonté de la part du pouvoir iranien.
Le directeur général de l’AIEA est en visite à Téhéran dimanche 12 septembre pour tenter de désamorcer les tensions entre les Occidentaux et l’Iran, accusé d’un manque de coopération quant à la surveillance de son programme nucléaire.
Cette visite intervient juste avant la tenue la semaine prochaine d’une réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l’instance onusienne.
« Rafael Grossi va rencontrer le vice-président de la République islamique et le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami », a indiqué samedi l’AIEA dans une déclaration transmise à l’AFP.
Le responsable de l’AIEA, qui effectue là son deuxième voyage en Iran cette année, tiendra une conférence de presse à son retour dimanche soir à l’aéroport de Vienne, aux alentours de 20 H 30 (18 H 30 GMT).
L’Agence internationale de l’énergie atomique a dressé un constat sévère dans un rapport remis cette semaine aux Etats membres.
« Depuis février 2021, les activités de vérification et de surveillance ont été sérieusement entravées du fait de la décision de l’Iran » de restreindre les inspections, peut-on lire dans le document consulté par l’AFP.
Dans ces conditions, la capacité technique de l’AIEA à suivre sur la durée le programme nucléaire iranien est « fortement compromise », et « sa confiance se réduit au fil du temps », estime le gendarme onusien du nucléaire.
Le président iranien Ebrahim Raïssi avait réagi en assurant que son pays faisait preuve de « transparence ».
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« Naturellement, en cas d’approche non constructive de l’AIEA, il est déraisonnable d’attendre de l’Iran une réponse constructive », avait-il dit mercredi selon un communiqué de la présidence.
Dialogue de sourds
Dans le même temps, les négociations entamées en avril à Vienne, sous l’égide de l’Union européenne, pour tenter de ressusciter l’accord international de 2015 sont suspendues depuis juin.
Aucune date de reprise n’a encore été annoncée en dépit des appels répétés des Occidentaux, qui s’alarment de la récente montée en puissance du programme nucléaire iranien.
Devant cette impasse, les États-Unis sont « proches » d’abandonner leurs efforts, a averti le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.
L’émissaire américain pour l’Iran Robert Malley s’est rendu de mardi à vendredi à Moscou et Paris pour des « consultations » avec la Russie et les Européens.
Il a fait état sur Twitter de « réunions constructives » en vue d’un « retour rapide » dans les clous du « plan d’action global commun » (JCPOA, selon son acronyme anglais).
La République islamique s’est affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations nucléaires, en riposte au rétablissement des sanctions américaines par l’ancien président américain Donald Trump.
Avec AFP
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