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Disparition de Jean-Paul Belmondo : “Tac tac badaboum ! Ça va swinguer dans les nuées !”

À la une de la presse, ce mardi 7 septembre, la disparition, hier, à 88 ans, de l’icône du cinéma français Jean-Paul Belmondo. Les inquiétudes de l’opposition brésilienne face à la proximité du président Jair Bolsonaro avec l’armée. Une évasion spectaculaire de prisonniers palestiniens en Israël. Et une statue totalement loupée (encore une).

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À la une de la presse, la disparition, lundi, de l’acteur Jean-Paul Belmondo, icône du cinéma français.

« Le cinéma français perd une étoile, le firmament en gagne une » : à l’unisson de la presse française, Le Parisien/Aujourd’hui en France salue la personnalité hors norme et la carrière exceptionnelle du « Magnifique » : « Tac tac badaboum ! Ça va swinguer dans les nuées ». Jean-Paul Belmondo le facétieux, « l’acteur le plus fantaisiste, le plus attachant, le plus populaire du cinéma français » : Le Figaro rend hommage à « la gouaille, au naturel, au jeu félin et distancié » de « L’as des as », révélé au cinéma par la Nouvelle Vague. « Je suis mort. Et vous me regretterez, parce que c’était marrant ».

Une photo en noir et blanc prise sur le tournage de « Tendre voyou », une citation de Jean-Paul Belmondo dans « Le Marginal », en guise d’épitaphe : pour Libération, si l’on se demande « pourquoi Jean-Paul Belmondo (était) devenu l’incarnation française de la star », « la réponse tient dans le trait qui relie (sa) double carrière de nanars et de films d’auteurs : (une) insouciance permanente. Si naturelle et si inaccessible ».

Jean-Paul Belmondo, l’acteur aux mille facettes était aussi un passionné de sport, de boxe, de tennis, de foot – au point d’avoir été pendant un temps vice-président du PSG.

C’est avec une immense tristesse que toute la famille du Paris Saint-Germain a appris le décès de Jean-Paul Belmondo ce lundi, à l’âge de 88 ans.

Le Club présente ses condoléances à sa famille et à ses proches. ❤️?

— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) September 6, 2021

D’où l’hommage de L’Équipe, qui revient ce matin sur la série de matchs nuls des Bleus : « Peur sur la ville », titre le quotidien sportif, en référence à la fois à la mauvaise passe actuelle de l’équipe de France et au film d’Henri Verneuil, sorti en 1975. Un énorme succès commercial, à l’époque, avec près de 4 millions d’entrées…

Hommage, également, de la presse étrangère. Le Soir cite, lui, le comédien français Jean Dujardin, qui avait déclaré lors de la remise d’un César d’honneur Jean-Paul Belmondo, en 2017, qu’il était « le cinéma français à lui tout seul ». Pour le journal belge, « Bébel » était un « géant » qui était parvenu à « s’emparer du cœur du public avec une mimique et une pirouette et ne l'(avait) jamais lâché pendant plus d’un demi-siècle ».

Mais d’où lui venait, d’ailleurs, ce surnom de Bébel ? Du personnage du cambrioleur Pépel, héros du film « Les bas-fonds » de Jean Renoir, d’après L’Orient Le Jour. « Bébel le magnifique s’en est allé », annonce le quotidien libanais, touché par cet acteur qui savait « tout faire sans se prendre trop au sérieux ». Pour le quotidien britannique The Guardian, Belmondo restera à jamais « le visage de la Nouvelle Vague », le visage à nul autre pareil d’un comédien dont l’un des professeurs avait prédit que « sa carrière d’acteur principal était vouée à l’échec, à cause de son apparence ». « Les gens éclateront de rire en voyant une actrice dans les bras de Belmondo », avait déclaré l’enseignant, pas très inspiré.

Belmondo, ses facéties, son sourire, son visage… et ses cascades. À voir avec un dessin de Ranson, pour Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui le montre arrivant au paradis suspendu à un hélicoptère, comme dans « Le Guignolo ». Bébel, que l’on a vu aussi dans « L’Homme de Rio », suspendu dans le vide entre deux immeubles à Brasilia. Suspendu une dernière fois, à sa  pierre tombale, avant le grand saut, dans le dessin de Hic, pour le quotidien algérien El Watan.

De l’Homme de Rio à Jair Bolsonaro. Au Brésil, la proximité du président avec l’armée inquiète de plus en plus l’opposition, à un an de la présidentielle. Alors que Jair Bolsonaro s’est engagé dans un bras de fer avec les institutions démocratiques et que de nombreux policiers militaires participent, depuis des semaines, à des manifestations de soutien au président, la presse se demande si les rassemblements prévus aujourd’hui, jour de l’indépendance du Brésil, vont tourner à la confrontation entre les pro et les anti-Bolsonaro. D’après Libération, « le rôle croissant des militaires dans toutes les instances du pouvoir » réveillerait, en tout cas, de plus en plus, « le spectre du putsch de 1964 ». Cette inquiétude est évoquée dans un dessin de Nando Motta, trouvé sur Twitter, où un présentateur télé se demande « s’il va y avoir un coup d’État ou non ». « Tu te souviens quand la préoccupation, en ce jour férié, était de savoir s’il allait pleuvoir ou pas », regrette une Brésilienne devant son écran.

C’est un scénario digne du cinéma. Six Palestiniens se sont évadés, lundi 6 septembre, d’une prison de haute sécurité en Israël… en creusant un tunnel. Cette « grande évasion palestinienne » fait la une de nombreux quotidiens arabes, notamment du journal saoudien Arab News, qui rapporte que la nouvelle a été accueillie avec des célébrations en Cisjordanie et à Gaza. « L’évasion qui a humilié l’occupant », jubile le quotidien panarabe de Londres Al-Araby Al-Jadid, en faisant état du « choc » provoqué en Israël par cette évasion rocambolesque. Al-Araby Al Jadid, qui publie aussi un dessin d’Hajaj, où l’on voit deux Palestiniens creusant deux tunnels qui forment peu à peu les deux bandes du drapeau israélien.

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous laisser filer sans partager avec vous les premières images d’une œuvre installée ce week-end devant le stade du club écossais Brechin City Football Club. Les supporters pourront désormais admirer une remarquable statue du héros écossais William Wallace – dont le personnage a été incarné à l’écran par l’acteur Mal Gibson dans « Braveheart ». Une catastrophe totale, qui rappelle une statue totalement loupée de Cristiano Ronaldo, réalisée pour l’aéroport de Madère, et qui avait tellement déplu à la famille du footballeur portugais, qu’elle avait dû être changée. Pas sûr que celle de Mel Gibson fasse non plus de vieux os. Lu dans The Independent.

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