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Antisémitisme : « La question israélo-palestinienne ne doit pas être l’exutoire des passions primaires »

La situation actuelle au Proche-Orient ne résulte pas uniquement de dizaines d’années d’affrontement entre Israéliens et Palestiniens, elle se nourrit également de centaines d’années de persécutions des juifs dans les pays arabes et en Europe.

Ce conflit multiséculaire, extraordinairement complexe, aux racines à la fois historiques, religieuses, géopolitiques et diplomatiques, nourri par la corruption, l’ignorance, mais aussi la haine et la radicalité, ne peut pas être réduit à la vision binaire d’un affrontement entre les « gentils Palestiniens » et les « méchants Israéliens », sinon par des propagandistes ou des ignorants.

Or, c’est précisément à cette simplification outrancière que se livrent plusieurs organisations – nous pensons à certains rapports des Nations unies –, des organes de presse, ainsi qu’un nombre significatif d’intellectuels et d’artistes, de figures politiques et médiatiques.

Une tribune publiée le 6 juillet sur le site de l’Association des universitaires pour le respect du droit international des Palestiniens (Aurdip), appelant à « l’élimination » et à la « répression » du « crime d’apartheid en Palestine historique », témoigne d’une large mobilisation « antisioniste » au sein des milieux universitaires. Pour qualifier la politique d’Israël envers les Palestiniens, cette tribune et d’autres appels usent du terme infamant d’« apartheid » associé à des expressions criminalisantes comme « nettoyage ethnique » ou « crimes de guerre », voire « crimes contre l’humanité ».

La cruauté, l’inhumanité, la violence paroxystique et le racisme abject que suggèrent ces accusations à forte valeur émotive sont utilisés à dessein pour faire réagir une population occidentale particulièrement sensible aux violations des droits humains et l’amener à voir en Israël un Etat criminel contre lequel tout humaniste qui se respecte aurait le devoir de se révolter.

Experts et militants

Les nombreux zélateurs de ce victimisme de combat se présentent la plupart du temps comme des « experts » alors qu’ils agissent là en tant que militants. Leur croisade est d’autant plus efficace que le sujet est compliqué et fondamentalement très mal connu ; en même temps, il est si omniprésent dans les médias que tous ceux s’intéressant un tant soit peu à l’actualité internationale se sentent obligés de prendre position.

L’efficacité de ces plaidoiries doit beaucoup aux nobles principes derrière lesquels elles dissimulent la violence de leurs véritables objectifs : les « droits humains », la « lutte contre les discriminations raciales, ethniques, religieuses » (ou même « sexuelles » dans la tribune de l’Aurdip), la « démocratie », la « justice » et même la « paix » et la « réconciliation » …

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