Publié le : 29/08/2021 – 15:50
L’équipe de France a engrangé dimanche sept nouvelles médailles aux Jeux paralympiques de Tokyo, dont six de bronze. Le pongiste Matéo Bohéas a rapporté celle en argent.
Sur la lancée de son début de week-end, l’équipe de France a engrangé, dimanche 29 août, sept nouvelles médailles, dont six de bronze, aux Jeux paralympiques de Tokyo, portant son total à 26 au tableau. Ce dimanche était le jour où le plus de médailles étaient distribuées.
À mi-parcours de ces Jeux, les Français s’approchent déjà de leurs résultats en 2016 à Rio, où ils avaient totalisé 28 podiums.
Matéo Bohéas en argent
Le pongiste Matéo Bohéas, finaliste dimanche (Classe 11), s’est incliné en trois sets face au Polonais Patryk Hojnowski mais, avec l’argent, décroche sa première médaille aux Jeux paralympiques.
« Je voulais absolument ramener une médaille, réagit le joueur de 24 ans. Parce que ça avait été compliqué à Rio de revenir sans rien après la quatrième place par équipes. »
L’étudiant en Staps, né avec un pied bot côté gauche ayant conduit au blocage de sa cheville après opérations, peut même rêver d’une deuxième médaille, en double avec l’expérimenté Gilles de La Bourdonnaye, 48 ans et sept médailles au compteur depuis les Jeux de Barcelone en 1992.
« On a une deuxième médaille à aller chercher, surtout avec Gilles qui arrête après », se projette la plus jeune moitié de la paire qui sera classée tête de série numéro deux.
Parmi la salve de médailles de bronze décrochées dimanche, l’aviron est la discipline la plus représentée avec deux podiums, dont celui, en skiff, de Nathalie Benoit, atteinte de sclérose en plaques et déjà médaillée en 2012 à Londres, où elle avait été vice-championne paralympique. L’autre troisième place a été obtenue par l’équipage du quatre barré mixte français constitué de Margot Boulet, Erika Sauzeau, Antoine Jesel, Rémy Taranto et Robin Le Barreau (barreur).
La surprise Makunda
La surprise de la journée est venue de la piste d’athlétisme, avec la médaille de bronze en 400 mètres (catégorie T11) de Trésor Makunda, passé en finale in extremis après un repêchage au temps et au bénéfice de la disqualification en séries la veille de l’autre Français, Timothée Adolphe, pour avoir perdu le lien l’attachant à son guide.
« On s’était dit qu’on ne pouvait pas repartir d’ici les mains vides », livre Trésor Makunda, 37 ans. C’est la cinquième médaille du coureur malvoyant, mais la première avec son nouveau guide Lucas Mathonat, qui l’accompagne depuis deux ans.
Cinquième médaille également pour Souhad Ghazouani à 39 ans en para-haltérophilie chez les moins de 73 kg. La Lilloise, atteinte de spina bifida, une malformation qui affecte la colonne vertébrale, a poussé au développé couché une barre de 132 kg pour grimper sur le podium.
Pour ses premiers Jeux en ce qui le concerne, Hélios Latchoumanaya a confirmé que la salle du Nippon Budokan réussissait au judo tricolore en glanant une médaille de bronze chez les moins de 90 kg. Le bilan est en effet plus qu’honorable pour les judokas français malvoyants à Tokyo : Sandrine Martinet avait pris l’argent samedi et Nathan Petit s’était incliné dans la finale pour le bronze samedi.
En escrime fauteuil, Romain Noble, Damien Tokatlian et Maxime Valet ont complété la collection de bronze du week-end en se hissant sur le podium du fleuret par équipes.
En revanche, l’équipe de France de cécifoot, pour son entrée en lice, s’est inclinée 4-0 face aux hôtes japonais.
Avec AFP
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