La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a récupéré 130 millions de dollars (environ 110 millions d’euros) qui avaient été illégalement détournés par certains de ses anciens dirigeants et des membres de fédérations nationales condamnés pour corruption, a-t-elle annoncé vendredi 27 août.
« Grand triomphe contre la corruption », a écrit la Conmebol sur son site en présentant le bilan après la dernière remise de 71 millions de dollars (60 millions d’euros) de la part de la justice des Etats-Unis cette semaine dans le cadre du scandale de corruption de la FIFA. « La récupération des fonds accaparés de manière irrégulière relève d’une action menée depuis 2016, date à laquelle Alejandro Dominguez a pris la présidence », rappelle la Conmebol.
Les justices suisse et américaine en action
En 2020, un rapport d’audit externe sur ce scandale de corruption avait établi que la Conmebol avait vu s’évaporer plus de 140 millions de dollars, soit environ 128 millions d’euros. Il avait estimé que, entre 2000 et 2014, les anciens présidents de la confédération Nicolas Leoz (1986-2013) et Eugenio Figueredo (2013-2014), avaient transféré « des dizaines de millions [de dollars] à des tiers », au cours d’« opérations suspectes ».
Outre les fonds envoyés par le ministère de la justice des Etats-Unis, la Confédération sud-américaine a aussi déjà récupéré des fonds auprès des tribunaux suisses et auprès des héritiers de son ancien président Nicolas Leoz (mort en 2020), desquels elle a perçu un peu plus de 16 millions de dollars (13,5 millions d’euros).
En 2020, les parquets américain et suisse avaient respectivement ordonné la restitution de quelque 550 000 dollars (466 000 euros) et 38 millions de dollars (32 millions d’euros) provenant de comptes ouverts par Nicolas Leoz et son ancien secrétaire général, Eduardo Deluca. Au total, les fonds issus des comptes de ces ex-dirigeants s’élèvent à plus de 56 millions de dollars (47,5 millions d’euros).
« Ces fonds restitués à la Conmebol seront utilisés pour soutenir des projets liés au développement du football sud-américain », a avancé la Confédération. Et d’ajouter : « La Conmebol a cessé d’être perçue par la justice américaine comme une entité violant la loi et a commencé à être considérée comme une organisation victime de fraudes et d’actes illicites divers. »
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