Avec la grimpée en popularité des cryptomonnaies, les applications décentralisées (DApp) sont de plus en plus en vogue. Mais leur existence précède de loin les devises dématérialisées et remonte aux années 1990, période faste pour le monde des applications libres et du pair-à-pair (peer-to-peer ou P2P). De la finance au loisir, de nombreux services et applications se sont basés sur ce mode de fonctionnement pour s’opposer aux modèles mis en avant par les sociétés privées et leurs serveurs centralisés.
Comment fonctionne une DApp ?
Les applications web standards comme Twitter ou YouTube sont hébergées et administrées par des entreprises privées qui ont tous les droits sur celles-ci et ce que les utilisateurs peuvent y faire ou non. Les DApp sont des applications, services et programmes qui utilisent la blockchain ou un réseau pair-à-pair à la place d’un serveur classique. Cette caractéristique les place hors du contrôle ou presque que pourrait exercer un gouvernement ou un acteur privé sur une infrastructure centralisée.
Aujourd’hui, les DApp sont principalement déployées à l’aide de la blockchain Ethereum ou de tout autre chaîne disposant d’une puissance de calcul suffisante. Ces applications sont toujours open source, c’est-à-dire que le code les composant est consultable par n’importe qui et peut être repris à loisir par ceux qui le souhaitent. D’un point de vue visuel et fonctionnel, les DApps ne sont pas si différentes des applications classiques, le « front-end » étant souvent développé avec le triptyque HTML, CSS, Javascript en tête, tandis que les images et le reste des fichiers peuvent être stockés sur des hébergements décentralisés comme IPFS ou Swarm. D’ailleurs, de nombreux clones décentralisés de grands noms du Web existent.
La véritable différence réside dans le « back-end ». Toutes les opérations effectuées dans une application décentralisée sont stockées dans la blockchain, rendant chaque action indélébile. Par exemple, une version décentralisée de Twitter ne connaîtrait aucune censure, qu’il s’agisse d’une suppression de tweet ou d’une suspension de compte. De la même manière, l’absence de « centre » signifie qu’un hacker ne pourra pas, ou très difficilement, attaquer une DApp.
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