Entre le « Label Rouge », les différentes appellations d’origine et autres sigles promouvant le made in France, il est parfois difficile de retrouver le sens réel de chacune de ces signalétiques. Parmi toutes celles-ci, le label « Bleu-Blanc-Cœur » n’est sans doute pas la plus connue de toutes, mais la philosophie qui l’anime est au cœur des préoccupations contemporaines du « bien manger ».
Une association militante
Créé en 2000, le label « Bleu-Blanc-Cœur » a été lancé à l’initiative de l’éleveur laitier Jean-Pierre Pasquet. À l’origine, ce dernier est convaincu que l’alimentation de ses vaches selon les saisons influait sur le lait qu’elles produisaient, et particulièrement le beurre qu’il en fabriquait, plus tendre au printemps. Il s’associe alors avec l’ingénieur agronome Pierre Weill pour mener des recherches sur le sujet auprès de l’Institut national de recherche agronomique (l’INRA). À travers une première étude clinique réalisée en 1999, ils affirment qu’à l’image des êtres humains, l’alimentation proposée aux animaux d’élevage peut influer sur la qualité des produits transformés qui en découlent. L’année suivante, ils lancent l’association Bleu-Blanc-Cœur, chargée d’élaborer le label du même nom qui sera reconnu par l’Etat en 2008 avec la signature d’une charte d’engagements nutritionnels.
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Pour une promulgation d’une nouvelle chaîne alimentaire
Au cœur de la démarche du label « Bleu-Blanc-Cœur », on retrouve comme principal argument la mise en place d’une alimentation promouvant le respect de la chaîne alimentaire animale. En premier lieu, l’association met en avant le besoin essentiel d’apports en oméga 3 pour le développement métabolique chez les animaux. Leurs bénéfices seraient multiples: immunité renforcée, meilleure lactation, résolution de problèmes de fertilité, diminution des frais vétérinaires… Les oméga 3 permettraient d’instaurer une chaîne de reproduction plus respectueuse du bien-être animal et par conséquent de leur lait ou de leurs œufs. Au cœur de la démarche de l’association, une place importante est également accordée aux élevages respectueux de l’environnement, en mettant l’accent sur des choix d’alimentation plus respectueux de la Terre, comme la graine de lin, la luzerne ou le lupin.
Un label de traçabilité avant tout
S’il est à différencier de tous les labels distinguant les produits issus de l’agriculture biologique, le label « Bleu-Blanc-Cœur » orne aujourd’hui les emballages de plus de 2.400 produits à travers tous les circuits de distribution, du circuit court du producteur jusqu’aux grandes surfaces. Il s’applique aussi bien à la viande qu’aux œufs, au lait ou à tous types de produits transformés issus de la filière animale. Ces produits représentent un réseau de plus de 7.000 agriculteurs et de plus de 850 adhérents, qui regroupent également dans leurs rangs des scientifiques qui ont, depuis la fondation de l’association, émis plus de 370 études scientifiques auprès de l’INRA. Ce label n’est donc pas à proprement parler un label de qualité, mais davantage une signalétique mettant en avant une traçabilité transparente des produits et de leur méthode de production.
(Par la rédaction de l’agence hREF)
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