Les cinq employés portés disparus à la suite d’une explosion, mardi, dans une usine de traitement des déchets à Leverkusen (Allemagne) sont probablement morts, a déclaré, mercredi 28 juillet, Frank Hyldmar, le patron du groupe Currenta, propriétaire de l’usine, lors d’une conférence de presse. Quatre d’entre eux sont des salariés de Currenta, l’autre est un collègue d’une société externe, a-t-il précisé.
Les opérations de secours se poursuivent, mercredi, mais sont rendues délicates par la chaleur qui se dégage encore du brasier. Les équipes doivent aussi prendre en compte la présence possible de substances toxiques puisque la déflagration a provoqué l’incendie de cuves de solvants chimiques.
Causes encore inconnues
« Nous travaillons à déterminer les causes de l’accident », a ajouté M. Hyldmar, jugeant qu’il était encore trop tôt pour s’avancer. L’explosion, qui a déjà fait deux morts, a provoqué un choc à Leverkusen, ville industrielle de quelque 160 000 habitants et fief du géant de la chimie Bayer. Trente et une personnes ont, par ailleurs, été blessées.
Pour se protéger d’éventuelles retombées nocives, la population de Leverkusen avait été invitée la veille à se calfeutrer, une mise en garde levée mardi soir. Il était encore recommandé, mercredi, aux riverains de ne pas toucher de résidus du sinistre et de laver fruits et légumes de leur jardin. Les analyses toxicologiques sont toujours en cours.
Les dégâts auraient pu être plus graves : un risque d’explosion dans un deuxième réservoir qui contenait 100 000 litres de déchets toxiques hautement inflammables subsistait après l’incendie, avait précisé le ministre de l’intérieur régional de Rhénanie-du-Nord – Westphalie, Herbert Reul. Ce danger a pu être écarté grâce à l’intervention de plus de 300 pompiers.
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