La startup Form Energy a mis au point une batterie fer-air destinée au réseau électrique, dix fois moins chère qu’une batterie lithium-ion et capable de fournir de l’énergie pendant une centaine d’heures.
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Le développement des énergies renouvelables a lancé une véritable course à l’innovation pour stocker l’électricité produite par intermittence afin de la restituer en cas de forte demande ou de panne. Après des batteries à sels fondus, la startup américaine Form Energy vient d’annoncer être prête à commencer la production de batteries fer-air, dix fois moins chères que les batteries lithium-ion.
Le système est basé sur une anode en fer et un électrolyte à base d’eau. Pendant la décharge, la batterie utilise l’oxygène présent dans l’air pour oxyder le fer et créer ainsi de la rouille. Pendant le cycle de recharge, l’opération est inversée. La rouille est retransformée en fer et la batterie libère de l’oxygène. En règle générale, les batteries fer-air fonctionnent avec une pile à combustible qui consomme l’hydrogène produit pendant l’oxydation pour générer de l’électricité. La firme, avare en détails, n’indique pas si c’est la méthode adoptée ici.
Un cycle de décharge d’une centaine d’heures
Chaque batterie fait la taille d’une machine à laver, et elles sont ensuite assemblées pour atteindre des capacités suffisantes pour le réseau électrique. La firme indique pouvoir atteindre une densité d’un à trois mégawatts par acre (4.046 mètres carrés). Ces batteries sont destinées à être utilisées en complément des batteries lithium-ion, et peuvent fournir toute leur puissance pendant une centaine d’heures.
Cette technologie présente l’avantage d’utiliser des matériaux peu chers et faciles à recycler. La firme communique peu de détails techniques sur ses batteries, mais travaille actuellement sur une installation pilote dans le Minnesota prévue pour 2023. Elle sera capable de fournir un mégawatt pendant 150 heures, et ce sera certainement l’occasion d’en apprendre plus sur la densité et le cycle de recharge de ses batteries. Une chose est certaine, il ne faudra pas espérer ces batteries alimenter les smartphones, ni même les voitures électriques.
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