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Le stade olympique des Jeux de Tokyo, le 22 juillet 2021. KIM KYUNG-HOON / REUTERS
Il y a cinq ans, à Rio de Janeiro, onze pays africains (Nigeria, Kenya, Afrique du Sud, Ethiopie, Côte d’Ivoire, Algérie, Burundi, Niger, Egypte, Tunisie et Maroc) avaient quitté l’Amérique du Sud avec des médailles. Le Kenya s’était offert la plus grosse moisson avec treize récompenses, dont six en or.
Cette année à Tokyo, les principales chances du continent de remporter des médailles reposent sur l’athlétisme, où les Kenyans et les Ethiopiens font partie des meilleurs spécialistes mondiaux, mais également sur la boxe, les arts martiaux et la natation. Voici quelques athlètes qu’il faudra suivre de près lors de cette quinzaine olympique.
La sélection masculine de basket du Nigeria
Des joueurs de l’équipe masculine de basket du Nigeria, le 10 juillet à Las Vegas. ETHAN MILLER / GETTY IMAGES VIA AFP
Le Nigeria a succédé à l’Angola au sommet de la hiérarchie du basket masculin africain. Les D’Tigers, qui vont participer à leurs troisièmes JO consécutifs, ont clairement affiché leurs ambitions en battant les Etats-Unis en match amical à Las Vegas (90-87) le 10 juillet.
Placés dans un groupe difficile, avec l’Allemagne, l’Australie et l’Italie, les Nigérians ont cependant quelques arguments à avancer. L’ossature de la sélection est très majoritairement composée de joueurs évoluant en NBA américaine, dont Precious Achiuwa (Miami Heat), Josh Okogie (Minnesota Timberwolves) et le talentueux – mais fragile car régulièrement blessé – Jahlil Okafor (Detroit Pistons) ou dans les meilleurs championnats européens (Espagne, Italie).
L’équipe, mélange de jeunesse et d’expérience, est entraînée depuis février 2020 par l’Américain Mike Brown (51 ans), l’ancien coach des Los Angeles Lakers et des Cleveland Cavaliers. Avec lui, le Nigeria a franchi un cap et la scène de Tokyo pourrait en être la confirmation.
Ons Jabeur (Tunisie, tennis féminin)
La Tunisienne Ons Jabeur au tournoi de Wimbledon, le 5 juillet 2021. ADRIAN DENNIS / AFP
Huitième de finaliste à Roland-Garros, puis quart de finaliste à Wimbledon, mais aussi vainqueur du tournoi de Birmingham – son premier titre sur le circuit WTA –, Ons Jabeur (26 ans) traverse une période faste. La joueuse de Tunisie, qui occupe désormais le 23e rang mondial, représente un réel espoir de médaille pour son pays. En 2016, à Rio de Janeiro, elle n’avait pas réussi à franchir le premier tour.
Depuis, Ons Jabeur a beaucoup progressé dans son jeu, mais aussi mentalement. La Tunisienne répète à l’envi son intention d’intégrer le top 10 mondial d’ici à la fin de l’année. Ses derniers résultats ont été obtenus sur la terre battue parisienne et sur le gazon anglais. La surface dure de l’Ariake Coliseum de Tokyo ne devrait pas être un obstacle insurmontable.
Eliud Kipchoge (Kenya, athlétisme)
Le Kényan Eliud Kipchoge au marathon d’Enschede, aux Pays-Bas, le 18 avril 2021. PIROSCHKA VAN DE WOUW / AFP
Bien sûr, Eliud Kipchoge (36 ans) a cinq ans de plus qu’au moment où il avait remporté à Rio la médaille d’or du marathon en 2 h 8 min 44 s. Mais le temps ne semble pas avoir (trop) de prise sur les performances de l’athlète du Kenya, spécialiste des courses de fond.
La preuve ? Sa victoire, au mois d’avril, au marathon d’Enschede (Pays-Bas), où le champion olympique 2016 a fait taire tous les sceptiques avec un temps (2 h 4 min 30 s) meilleur que celui réalisé au Brésil. Sa prestation décevante en octobre 2020 à Londres, où le Kényan n’avait obtenu qu’une modeste huitième place, ne semble plus être qu’un lointain souvenir.
A Tokyo, il sera candidat à sa propre succession. Eliud Kipchoge, qui est une véritable star dans son pays, n’a jamais cessé de s’astreindre à un entraînement intensif – il court en moyenne 250 kilomètres par semaine – et mène une vie quasi monacale, faite de lecture, de sommeil et de repas frugaux et presque toujours identiques. Une recette qui a déjà fait ses preuves.
Lamya Matoub (Algérie, karaté)
La karatéka algérienne Lamya Matoub (à droite) à Madrid, le 10 novembre 2018. JAVIER SORIANO / AFP
Eliminée lors du tournoi de qualification du karaté, une discipline qui fera son apparition cette année aux JO, elle n’aurait pas dû être présente à Tokyo. Mais Lamya Matoub (29 ans) a été repêchée sur invitation – car elle fait partie des trois meilleurs sportifs africains de l’année – et elle représente l’une des principales chances de médailles pour l’Algérie.
Née en France, où elle exerce le métier de professeure des écoles, elle a finalement décidé de représenter son pays d’origine, avec une certaine réussite jusqu’à présent. Elle a notamment été championne du monde en 2017 à Wroclaw (Pologne), dans la catégorie des 68 kilos, et a également remporté la médaille d’or aux Jeux africains de 2015 et aux Championnats d’Afrique de karaté en 2018.
Des résultats qui font d’elle l’une des principales candidates à l’or olympique. Un objectif parfaitement assumé par l’athlète, qui a plusieurs fois assuré qu’elle visait la plus haute marche du podium.
Chad le Clos (Afrique du Sud, natation)
Le nageur sud-africain Chad le Clos à Gwangju, en Corée du Sud, le 26 juillet 2019. MANAN VATSYAYANA / AFP
Encore une fois, Chad le Clos sera l’un des nageurs dont on attendra beaucoup à Tokyo. A 29 ans, l’athlète né en Afrique du Sud affiche déjà un palmarès olympique qui en dit long sur son statut.
En 2012, à Londres, alors qu’il était âgé de seulement 20 ans, Chad le Clos avait réalisé une performance retentissante en décrochant l’or sur 200 mètres nage libre, devant l’Américain Michael Phelps. Quatre ans plus tard, il était reparti du Brésil avec deux médailles d’argent (200 mètres nage libre et 100 mètres) autour du cou.
Depuis, l’athlète a remporté plusieurs titres significatifs, dont celui de champion du monde du 200 mètres nage libre en 2017. En tentant – pourquoi pas – d’approcher, ou même de faire tomber le record olympique toujours détenu par Michael Phelps en 2008 à Pékin (1 min 42 s 96).
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