La Bourse de New York chutait lundi à l’ouverture, craignant l’impact sur l’économie et sur l’inflation de la propagation du variant Delta du coronavirus.
Vers 14H10 GMT, l’indice Dow Jones plongeait de 2,05% à 33.977,35 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, abandonnait 1,62% à 14.193,87 points. L’indice élargi S&P 500 baissait de 1,74% à 4.251,99 points.
Vendredi, l’indice Dow Jones avait reculé de 0,86%, le Nasdaq de 0,80% et l’indice élargi S&P 500 de 0,75% à 4.327,16 points.
Pour la première fois en presque deux mois, les trois indices avaient accusé une semaine en perte, le Dow Jones lâchant 0,52%, le Nasdaq 1,87% et le S&P 500 0,97%.
A l’ouverture lundi, les onze secteurs du S&P 500 étaient tous dans le rouge à commencer par le secteur de l’énergie qui lâchait 4,25% dans le sillage de la chute des prix du pétrole après un accord de l’Opep+ pour augmenter sa production, tandis que celui des technologies de l’information baissait de 1,56%.
Les investisseurs étaient soucieux de l’inflation mais surtout du regain de contaminations liées au Covid-19.
« Le Covid est le principal facteur car, comme on le voit sur le marché obligataire, les rendements sont en retrait », notait Peter Cardillo de Spartan Capital Markets, relevant que cela reflétait la crainte que la reprise de l’économie mondiale ne soit ralentie par de nouvelles restrictions.
Les rendements sur les taux obligataires à 10 ans s’affaissaient à 1,18% contre 1,29% vendredi, glissant à leur plus faible niveau depuis février.
– Facteur peur –
« Le facteur peur saisit le marché. Voyez ce qu’il arrive en Grande-Bretagne et en Europe tandis que le nombre de cas augmente aux Etats-Unis », soulignait l’économiste de Spartan Capital alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson était contraint à l’isolement après la contamination de son ministre de la Santé.
Cette atmosphère reléguait à l’arrière plan les bons résultats des entreprises attendus pour cette semaine chargée avec notamment les comptes trimestriels d’IBM lundi, de Netflix et United Airlines mardi, de Johnson and Johnson et Coca-Cola mercredi.
« La persistance du variant semble exacerber l’incertitude quant à savoir si nous avons atteint ou non un point haut en termes de résultats d’entreprises et de taux de croissance économique », ajoutaient les analystes de Schwab.
« Dans un certain sens, le marché, qui est à un haut niveau, prend cette excuse pour ajuster sa forte valorisation », commentait aussi Peter Cardillo.
Au rang des actions du jour, la plateforme de conférence vidéo en ligne Zoom, qui a annoncé dimanche un accord de rachat du spécialiste de services clientèles à travers le « cloud » Five9 pour 14,7 milliards de dollars, chutait de 4% à 3,47 dollars.
Les grandes banques poursuivaient leur baisse à l’instar de Bank of America (-3,22%), JPMorgan Chase (-2,48%) et Goldman Sachs (3,90%) malgré leurs bons résultats annoncés la semaine dernière.
Apple, dont l’action avait atteint un pic historique la semaine d’avant, baissait de presque 2% à 143 dollars. Tesla abandonnait 3,05% à 624 dollars. Très sensibles à l’évolution de l’épidémie, les compagnies aériennes plongeaient de plus de 7% comme American Airlines et United Airlines.
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