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« Le stress était permanent », Alaphilippe justifie son maigre bilan

Incapable de confirmer après sa victoire lors de la première étape du Tour de France, Julian Alaphilippe n’a pas affiché la forme étincelante qu’on pouvait attendre du champion du monde sur la Grande Boucle. Le Français s’en est expliqué à L’Equipe.

Vainqueur de la première étape du Tour de France avec son panache habituel, Julian Alaphilippe n’est pas parvenu à enchaîner après son départ fulgurant. Le maillot arc-en-ciel du champion du monde a pâli dans un contre-la-montre décevant, où le Français est passé au travers.

Trop loin au général, Julian Alaphilippe s’est beaucoup montré à l’avant, tentant de peser sur la course, aussi bien pour Mark Cavendish que pour jouer sa carte personnelle. Malgré d’innombrables échappées, Alaphilippe n’est cependant plus parvenu à lever les bras sur la ligne d’arrivée. Le Français n’avait pas les jambes.

Interrogé par L’Equipe, Alaphilippe a décrit sa gestion de la course. Malgré un état de fatigue, nerveuse et physique, avancé, comme une fuite en avant de sa part, il a cherché à faire briller le maillot de champion du monde, alors que le réservoir d’énergie continuait de se vider, jusqu’à ce qu’il soit à sec. Paternité, poids du maillot arc-en-ciel… beaucoup de choses ont pu expliquer sa défaillance.

Du mal à trouver le sommeil

« Le stress était permanent chez moi pour plusieurs choses, a-t-il confié. La première: je venais d’être papa, ça change un homme, ça change une vie. Inconsciemment, tu penses à plein de choses. Il y avait aussi le maillot de champion du monde que je voulais faire briller tout le temps, cette envie de bien faire toujours. Or c’est déjà difficile de gagner sur le Tour, et encore plus avec le maillot, face à une concurrence élevée. »

La fatigue s’est installée au fil des jours, l’empêchant de rivaliser avec les cadors du peloton pour la victoire d’étape. Julian Alaphilippe n’a jamais récupéré, il ne s’est jamais préservé non plus, aussi bien pendant le Tour de France qu’avant le départ de la Grande Boucle.

« J’ai accumulé beaucoup de stress et de fatigue (…) Parce qu’il y avait cette première étape hyper importante en Bretagne. Non, je ne pouvais pas me permettre de dire : « Je reste cinq jours à la maison, je m’en fous. » Tout ça s’est accumulé, accumulé… Pendant le Tour, j’avais également du mal à trouver le sommeil. Le doc m’a dit que n’importe quel coureur du peloton, s’il avait dormi deux nuits comme j’ai dormi, serait rentré à la maison avant la fin. »

Julian Alaphilippe a pourtant tenu, jusqu’au bout, jetant ses dernières forces dans la bataille pour les Champs-Elysées, dimanche, afin d’emmener le Britannique Mark Cavendish au sprint. Marqué de près par ses adversaires, Julian Alaphilippe confiait dans les derniers jours de la Grande Boucle sa hâte de finir le Tour, qu’il a finalement achevé à un décevante 30e place, à 1h43 de Tadej Pogacar.

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