Avec une seule victoire d’étape à la veille de l’arrivée à Paris, les Français vont quitter ce Tour 2021 avec un bilan mitigé, mais défendu par ses leaders.
Tout avait pourtant commencé pour le mieux, avec une victoire pour Julian Alaphilippe, dès la première étape à Landerneau. Puis, plus rien : aucun Français n’a levé les bras ni porté le premier jaune lors des trois semaines qui ont suivi, alors qu’on approche de la fin de ce Tour de France 2021, dimanche. À l’heure du bilan, les différentes têtes d’affiche du cyclisme hexagonal refusent de juger cette Grande Boucle comme ratée.
Trois Français dans le top 15
« Je ne trouve pas le bilan si mauvais, assure Guillaume Martin, leader de la Cofidis. On a trois coureurs dans le top 15, je ne pense pas que ce soit le cas de beaucoup de nations, même les Slovènes… Donc finalement, on n’est pas si mal. » Les Français réalisent en effet un joli tir groupé au général : hormis la 8e place de Martin, David Gaudu (Groupama-FDJ) prend la 11e place et Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën), la 15e, pour son premier Tour. Mais aucun n’a jamais paru en mesure de jouer le podium. Au rayon des satisfactions, il faut aussi ajouter le prix du super-combatif, attribué à Franck Bonnamour ce samedi.
« C’est quand même un Tour correct pour les Français, avec une victoire et un maillot jaune, relativise également Bruno Armirail (Groupama-FDJ). On ne peut pas dire que c’est raté. Il y a un très gros niveau, on fait ce qu’on a pu, on a essayé, on a tenté. C’est comme ça, il n’y a que 21 étapes. Quand tu enlèves celles de Mark Cavendish (4 victoires depuis le départ), il ne reste plus grand-chose. »
Une formation en question
« Le cyclisme est beaucoup plus mondialisé maintenant, avec des coureurs qui viennent d’un peu partout, rebondit Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën). Le Tour n’est plus qu’européen et ça crée de la densité. On voit que les moyennes sont bien plus élevées, ça prouve le niveau du peloton, les victoires sont plus dures à aller chercher. »
Souvent à l’avant depuis le début du Tour, Cosnefroy explique en partie ces résultats au mieux mitigés par les spécificités de la formation tricolore. « Je pense que par rapport à d’autres pays, on est peut-être en retard en terme de formation, élabore-t-il. Nos jeunes ne sont pas aussi prêts que d’autres pour démarrer chez les professionnels. Ils sortent en revanche avec un bagage au niveau scolaire, et c’est une bonne chose, ça doit être une fierté de la France. Même si ça fait que les performances viennent un peu plus tard. »
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