L’économie chinoise a connu une croissance modeste au deuxième trimestre 2021, avec une production en hausse de 7,9 % comparé à un deuxième trimestre 2020 encore marqué par les effets de la pandémie de Covid-19, légèrement en dessous des prévisions des économistes, qui pariaient sur 8,5 % de hausse. Les exportations chinoises ont continué à tirer la croissance, mais la hausse des prix des matières premières a pesé sur les profits des entreprises, et la consommation des ménages reste timide. Avec ces chiffres mitigés, la Chine devrait continuer à naviguer entre soutien à la croissance et gestion de l’endettement.
Pour le Bureau national des statistiques, ces chiffres montrent que l’économie poursuit sa « reprise solide », a déclaré un porte-parole jeudi 15 juillet. Mais l’institution chinoise met en garde : « Il reste beaucoup d’incertitudes externes, et la reprise domestique reste déséquilibrée. Des efforts sont encore nécessaires pour consolider les fondations d’une reprise et d’un développement stables. » Après une année 2020 marquée par la pandémie, la comparaison annuelle de la croissance ne fait pas grand sens : au premier trimestre, elle montait ainsi à 18,3 %. La comparaison trimestrielle est plus intéressante : d’avril à juin, le PIB a progressé de 1,3 %, au-dessus de la progression des 0,4 % de hausse du trimestre précédent, marqué par un retour des restrictions pour contrôler plusieurs foyers épidémiques, « mais en dessous de la moyenne de 1,6 % de croissance trimestrielle pour les seconds trimestres entre 2015 et 2019 », note le professeur de finance à l’université de Pékin Michael Pettis, sur Twitter.
« Difficile d’être optimiste »
Voir le verre à moitié plein, c’est regarder les chiffres par secteur, dont certains sont très encourageants. Les exportations continuent ainsi d’atteindre des niveaux records : + 32,2 % en juin, + 27,9 % en mai. La demande mondiale pour les produits fabriqués en Chine continue de faire tourner les usines chinoises, et ce, malgré des difficultés logistiques (pénurie de conteneurs) et l’augmentation des prix des matières premières. Autres chiffres positifs : les ventes au détail, indicateur de la consommation, ont augmenté de 13,9 % au second trimestre, et les investissements en capitaux fixes ont progressé de 12,6 %, au-delà des attentes des économistes dans les deux cas.
« En Chine, du fait de la faible tolérance au virus, la moindre apparition de cas a entraîné des restrictions locales strictes et sapé la confiance. » Louis Kuijs, d’Oxford Economics
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