Tribune. Je dois exprimer ma tristesse et mon étonnement après avoir pris connaissance du communiqué rendu public par l’Institut français de Valence annonçant la fermeture définitive le 30 juin de ce centre rattaché à l’Institut français d’Espagne et au ministère des affaires étrangères, et ce après cent trente-trois années d’histoire dans notre ville.
Depuis sa création, l’Institut français de Valence s’est caractérisé par sa mission de diffusion culturelle de premier plan et par son rôle d’institution porteuse de la francophonie et des valeurs démocratiques de la République française dans notre ville. Par ailleurs, ce centre a permis de mettre en relation les intérêts non seulement culturels, mais également sociaux et économiques de Valence en France, et de la France dans notre ville, ces intérêts voyant désormais planer une menace sur un canal de communication unique.
En outre, cette fermeture survient alors que la création et la consolidation de davantage de voies de collaboration transnationale s’avèrent nécessaires dans une situation de pandémie mondiale qui nous a permis de mettre en lumière l’interdépendance qui régit notre monde actuel et l’importance de conserver et de renforcer les liens entre les sociétés.
« Où restera, la francophonie ? »
Toutefois, je ne voudrais pas faire abstraction de faits tout aussi importants que sont les amitiés et affections tissées durant des siècles entre la ville de Valence et la France, ces dernières reposant sur une relation étroite dont l’origine remonte à l’aube de notre histoire, sans oublier de mettre en avant la valeur culturelle qui prend naissance dans l’aspect linguistique, avec le partage de langues romanes qui puisent leurs racines dans une source commune.
De fait, la fermeture de l’Institut français de Valence entraîne l’affaiblissement de la francophonie en tant que langue véhiculaire internationale dans notre pays, ce qui, j’en suis sûr, doit être une source d’inquiétude pour la République française.
Dans ce contexte, et en tant que maire de la troisième ville d’Espagne en termes d’habitants et de poids économique, j’espère que M. Macron sera reconnaissant et reconsidérera la décision de fermer l’Institut français de Valence, qui intègre des professionnels remarquables qui œuvrent quotidiennement à la tâche de diffusion de la culture française et qui ont permis de préserver des liens qui se doivent de perdurer dans le temps. Où restera, sinon, la francophonie ?
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