Le président Emmanuel Macron recevra lundi à l’Elysée les représentants de la filière automobile, promettant un « accompagnement renforcé » alors que le secteur juge que sa transition écologique, et notamment passer au moteur électrique, nécessite 17 milliards d’euros.
Un an après la mise en œuvre du plan de relance automobile en mai 2020, le chef de l’Etat réunira constructeurs, équipementiers, partenaires sociaux et représentants des filières, pour « mobiliser la filière automobile face à l’accélération de la transition écologique » et « construire, au niveau national et européen, une vision stratégique commune à l’horizon 2030 », a annoncé samedi l’Elysée.
« Il s’agit d’une transformation nécessaire que le Président est prêt à soutenir, dans le cadre d’un plan d’investissement dans l’automobile qui soit le plus renforcé possible au niveau européen », ajoute l’Elysée, rappelant qu’un « plan de huit milliards » d’euros avait été annoncé en mai 2020 dans un contexte de sortie de crise du Covid-19.
Les discussions devraient porter sur « un plan détaillé de transition, avec une ambition forte sur les activités d’avenir (batteries, hydrogène, électronique de puissance, logiciels embarqués, bornes de recharge, etc.) et un accompagnement renforcé de l’ensemble de la filière touché par cette transition », selon la source.
La filière « estime à 17 milliards d’euros les investissements à localiser en France dans les cinq ans sur les technologies clés de l’automobile du 21e siècle, et à 30% le niveau de soutien public nécessaire », a tweeté samedi la Plateforme filière automobile (PFA).
La réunion de lundi devrait permettre d’ »affiner » la position de la France quant aux propositions de l’UE sur la fin des moteurs à essence, indique la filière, qui s’attend à un positionnement de la France pour une fin en 2035.
La Commission européenne doit proposer le 14 juillet de nouvelles réglementations pour réduire à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs afin de lutter contre le changement climatique.
Selon plusieurs sources, elle envisage la suppression complète des émissions automobiles à partir de 2035. Les véhicules électriques à batteries étant les seuls à satisfaire cette exigence, ils deviendraient de facto les seuls autorisés sur le marché du neuf.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a fait le calcul récemment: selon ses projections, les constructeurs doivent mettre un terme à la vente de voitures à combustion neuves d’ici à 2035, si le monde veut parvenir à la neutralité carbone au milieu du siècle et juguler le réchauffement climatique.
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