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L’extrême droite européenne signe une déclaration commune autour d’Orban, Salvini et Le Pen mais sans s’unir au Parlement

Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, arrivant au Conseil européen à Bruxelles, le 24 juin 2021. JOHANNA GERON / AFP

Marine Le Pen et une quinzaine de partis européens d’extrême droite ou ultraconservateurs, avec en tête le Fidesz du premier ministre hongrois Viktor Orban, ont publié, vendredi 2 juillet, une « déclaration commune » présentée comme « la première pierre » d’une « grande alliance au Parlement européen » visant à « réformer l’Europe ». Parmi les signataires figurent aussi le chef de la Ligue italienne, Matteo Salvini, celui du parti polonais Droit et justice (PiS) Jaroslaw Kaczynski, le patron de la formation espagnole Vox Santiago Abascal, et la dirigeante des Fratelli d’Italia (néofasciste), Giorgia Meloni.

L’Union européenne (UE) « ne cesse de poursuivre dans la voie fédéraliste qui l’éloigne inexorablement des peuples qui sont le cœur battant de notre civilisation », écrivent les seize signataires. « Forts de ce constat, les partis patriotes les plus influents du continent ont compris toute l’importance de s’associer pour peser davantage dans les débats et réformer l’UE », ajoutent-ils, en disant vouloir dessiner « les contours d’une action commune ».

Depuis que le Fidesz hongrois a quitté le groupe politique des conservateurs du Parti populaire européen (PPE), il est en quête de nouveaux alliés et les rumeurs bruissent quant à la composition d’un nouveau groupe nationaliste. Ces derniers mois, les tentatives de recomposition semblaient toutefois patiner et des déclarations, parfois contradictoires, émanaient des protagonistes.

Vendredi, M. Orban s’est mis en scène dans une vidéo, en train de signer le document. « Cette déclaration concerne l’avenir de l’UE, la protection des nations, des familles et des valeurs chrétiennes traditionnelles », a-t-il expliqué. Le texte porte sa marque, il appelle notamment à la création « d’un mécanisme de protection des Etats membres avec la participation des cours constitutionnelles nationales », une façon de contourner la Cour de justice de Luxembourg, qui a censuré plusieurs lois hongroises et polonaises contraires à l’Etat de droit.

Quelques absents de marque

La « déclaration commune » publiée vendredi comporte quelques absents de marque. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) surtout, mais aussi les Démocrates de Suède ou l’extrême droite roumaine qui, contrairement à ce qui avait été annoncé, n’a pas cosigné le texte. JA21, petit parti souverainiste néerlandais s’est aussi désolidarisé.

Le Parti de la liberté d’Autriche, allié au Rassemblement national (RN) à Strasbourg, s’est joint à l’appel mais, à l’Est, seul un petit parti bulgare a fait de même. Le parti du premier ministre slovène Janez Jansa, un proche de Viktor Orban, ne s’est pas désolidarisé du PPE. De quoi indiquer que le Hongrois n’est pas forcément en capacité d’entraîner beaucoup plus de monde que ses traditionnels alliés polonais.

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