La direction d’Engie a insisté mercredi sur les « engagements sociaux » pour sa nouvelle entité dédiée aux services, rebaptisée « Equans », dont les modalités de sortie du périmètre du groupe n’ont pas encore été décidées.
« Equans est née hier, entreprise de 74.000 personnes, d’à peu près 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires, présente dans à peu près 17 pays », a déclaré la directrice générale d’Engie Catherine MacGregor lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Engie avait annoncé l’an dernier réfléchir à l’avenir de ses activités de services, sur un périmètre représentant environ deux tiers de leur chiffre d’affaires. Regroupées jusqu’ici sous le nom de code « Bright », elles ont vocation à terme à prendre leur indépendance.
« Après la création d’Equans au sein d’Engie nous entamons une nouvelle phase, celle où nous allons explorer l’évolution possible de l’actionnariat pour permettre à Equans de réaliser toutes ses chances de croissance et son développement propre à ses activités », a indiqué Mme MacGregor.
« Nous n’avons pas encore décidé si nous allons vendre à un (groupe) stratégique ou des (groupes) stratégiques, ou à un fonds ou des fonds ou même mettre sur le marché l’entité », a-t-elle toutefois précisé.
Un comité d’entreprise européen (CEE) d’Engie a rendu mercredi dernier un avis négatif sur le projet de réorganisation, exprimant des inquiétudes pour l’avenir.
« Engie est un groupe qui avance en +zigzag+ et produit à chaque fois des perturbations fortes du corps social », a estimé le Comité d’entreprise européen dans un communiqué. « Le groupe poursuit sa politique de ventes de sociétés pour financer ses investissements et son dividende, en espérant que les investissements à venir, seront plus rentables que ce qui va être vendu ».
Si les représentants du personnel penchent toujours « pour le maintien de +Bright+ dans Engie », ils assurent également avoir « formulé des demandes d’engagements sociaux forts et ambitieux » aux futurs repreneurs.
Les élus ont ainsi exprimé « un ensemble de demandes d’engagements sociaux qui visent à diminuer les risques pour l’avenir des salariés, avec pour objectif que le futur repreneur les adopte. L’objectif est de parvenir à la conclusion d’un accord tripartite entre les partenaires sociaux, +Bright+ et le futur repreneur, avant la fin du processus de vente », poursuit le CEE.
« Nos salariés sont aujourd’hui au coeur de nos préoccupations », a répondu mercredi Catherine MacGregor, interpellée sur ce sujet par des députés.
« Nous nous sommes engagés au cours des discussions avec nos partenaires sociaux à certains engagements sociaux qui portent en particulier sur le périmètre européen d’Equans, ainsi qu’un maintien de l’emploi lié à la création de l’entité au sein d’Engie », a-t-elle détaillé.
Les activités concernées sont celles d’installation électrique, chauffage, ventilation et climatisation ainsi que les services liés à l’information et la communication. Le périmètre représente près de 28.000 salariés en France.
Engie entend pour sa part se concentrer sur le développement des énergies renouvelables et des infrastructures.
Le CEE rappelle lui que les activités qu’Engie veut céder ne « perdent pas d’argent, ne détournent pas d’investissement au détriment des énergies renouvelables et vont profiter de la reprise ».
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