France World

Centième anniversaire du Parti communiste chinois : Xi Jinping fustige les « forces étrangères » et appelle au « rajeunissement national »

Devant le portrait de Mao Zedong, lors de la commémoration des 100 ans du Parti communiste chinois, place Tiananmen, à Pékin, le 1er juillet 2021. NG HAN GUAN / AP

Peut-être était-ce simplement pour éviter la canicule, mais le symbole est fort. C’est l’aube d’une ère nouvelle qui est supposée s’être levée sur la Chine, jeudi 1er juillet. D’où l’horaire inhabituellement matinal – 7 h 30 – auquel a commencé la commémoration des 100 ans du Parti communiste chinois, place Tiananmen, à laquelle des dizaines de milliers de Chinois, d’une humeur enjouée malgré la nuit blanche qu’ils venaient de passer, ont eu le privilège d’assister.

Seul regret des participants triés sur le volet : l’interdiction faite à l’immense majorité d’entre eux – même ceux venus du lointain Tibet – d’apporter leur téléphone portable pour immortaliser l’événement. Le programme n’avait pas été annoncé à l’avance. Ceux qui s’attendaient à une sympathique parade civile ont été déçus. Après quelques chants patriotiques, le coup d’envoi fut donné à 8 heures avec pas moins de 100 coups de canon et, dans le ciel, le passage de dizaines d’hélicoptères et d’avions de chasse formant plusieurs symboles, dont le « 100 » de l’anniversaire. Le ton était donné.

De fait, Xi Jinping a tenu durant un peu plus d’une heure un discours sans le moindre signe d’ouverture à l’égard de l’Occident. Rappelant que les « impérialistes » avaient réduit la Chine à l’état de « semi-colonie » après les guerres de l’opium au milieu du XIXe siècle, le secrétaire général a martelé à de multiples reprises que seul le Parti communiste était en mesure de concrétiser le « rajeunissement national » que le pays appelle, selon lui, de ses vœux. Et gare aux pays qui prétendraient lui dicter sa conduite. « Les Chinois ne permettront jamais à quelque force étrangère de les agresser, de les opprimer, d’en faire des esclaves », a-t-il dit sous les applaudissements, ajoutant : « Quiconque voudrait le faire se trouverait face à un bain de sang et a un grand mur d’acier construit par plus de 1,4 milliard de Chinois. »

« Un pays fort a besoin d’une armée forte »

Xi Jinping, qui préside également la commission militaire centrale, a justifié « l’accélération de la modernisation de la défense » de la Chine. « Un pays fort a besoin d’une armée forte », a-t-il résumé. Il n’a pas précisé qui menaçait la Chine mais la réponse était évidente. Il a d’ailleurs évoqué dans la foulée la situation de Taïwan, cette île dont la Chine ne reconnaît pas l’indépendance et dont les liens se resserrent avec les Etats-Unis. Pour Xi Jinping, la réunification est une « nécessité historique », mais ce ton martial est aussi à relativiser : Xi Jinping a également parlé de « réunification pacifique », laissant entendre qu’il n’était pas favorable à une intervention armée. La présence – ou non – de l’adjectif « pacifique » quand il s’agit de Taïwan est le principal critère des chancelleries pour analyser la position de Pékin sur ce sujet brûlant.

Il vous reste 46.45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source

L’article Centième anniversaire du Parti communiste chinois : Xi Jinping fustige les « forces étrangères » et appelle au « rajeunissement national » est apparu en premier sur zimo news.