Deux jeunes femmes ont été condamnées à des peines de prison avec sursis pour avoir gazé et poignardé à mort une chatte, à Castelnau-le-Lez (34) en décembre 2019. Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile au procès, la sanction infligée n’est pas à la hauteur de la cruauté des faits.
Le Tribunal correctionnel de Montpellier (34) a reconnu deux jeunes femmes coupables d’avoir torturé à mort une chatte et les a condamnées à quelques mois de prison… avec sursis. Pourtant, le récit des faits révèle toute l’horreur et témoigne de la volonté perverse de faire souffrir l’animal.
Après avoir gazé et poignardé le félin… elles sortent en boîte de nuit !
Retrouvée le corps inerte et lacéré de multiples coups de couteau, Nala a en effet été victime de la cruauté humaine. Sa maîtresse et sa colocataire ont été reconnues coupables d’actes de cruauté, chacune ayant renvoyé la responsabilité sur l’autre. La pauvre chatte a été poursuivie, gazée avec une bombe anti-cafard et poignardée à plusieurs reprises par l’une d’entre elles. Malgré tout bien décidées à aller en boîte de nuit, les deux femmes ont alors mis l’animal dans un sac transmis à un ami pour attendre l’arrivée des pompiers qu’elles avaient alertés. C’est à ce moment que le pauvre félin se serait échappé, à l’agonie, pour se réfugier sous une voiture où il a malheureusement succombé à ses blessures…
La maîtresse de Nala a confié à l’enquêtrice de la Fondation 30 Millions d’Amis avoir voulu s’en « débarrasser »… au motif qu’il miaulait la nuit et l’empêchait de dormir ! Elle a été condamnée à 8 mois de prison avec sursis probatoire et interdiction de détenir un animal pendant 10 ans. Sa colocataire, quant à elle, a écopé d’une peine de 5 mois d’emprisonnement avec sursis simple.
« Les peines doivent être plus dissuasives et exemplaires »
La Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile au procès, déplore que le jugement ne comporte pas, a minima, une interdiction définitive de détenir un animal. « Il y a eu une intention perverse de faire souffrir l’animal, fustige Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Il faut que les peines soient beaucoup plus dissuasives et exemplaires afin que des affaires comme celles-ci ne se reproduisent pas. La justice est encore trop clémente. »
La Fondation 30 Millions d’Amis note toutefois une évolution judiciaire – et sociétale – favorable au bien-être animal et ce, depuis la réforme du code civil de 2015 consacrant le caractère d’être vivant et sensible des animaux, grâce au travail mené par la Fondation en concertation avec d’éminents juristes. « La société heureusement est de plus en plus sensible à la maltraitance animale, analyse Reha Hutin. Cette affaire aura au moins eu le mérite d’être portée jusqu’au tribunal correctionnel sans être classée sans suite. »
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