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Le Royaume-Uni affronte une troisième vague épidémique due au variant Delta

Le ministre britannique de la santé, Sajid Javid, fait le point sur le Covid-19 à la Chambre des communes, à Londres, le 28 juin 2021. JESSICA TAYLOR / AFP

Bienvenue à « Delta Land » : après avoir été l’incubateur du variant « anglais » (rebaptisé Alpha), à l’automne 2020, le Royaume-Uni est désormais le pays européen enregistrant le plus grand nombre de contaminations par le variant Delta (identifié en Inde). Ce dernier est largement dominant : entre le 7 et le 21 juin, selon le dernier rapport de Public Health England (l’agence de santé anglaise), le variant Delta est apparu dans 95 % des cas séquencés du virus. Plus personne ne conteste qu’il est à l’origine d’une troisième vague épidémique : lundi 28 juin, 22 868 cas positifs avaient été enregistrés sur les dernières vingt-quatre heures sur l’ensemble du Royaume-Uni et, mardi 29 juin, à nouveau 20 479 cas, soit une hausse de 72,8 % sur les sept derniers jours.

Pour autant, Sajid Javid, le nouveau ministre de la santé britannique, a été clair lundi : pas question de reporter à nouveau le « Freedom Day », désormais fixé au 19 juillet. A cette date, les dernières restrictions en place en Angleterre (port du masque, fermeture des boîtes de nuit, etc.) devraient enfin être levées « de manière irréversible ». Le « jour de la liberté » était initialement prévu le 21 juin mais le premier ministre, Boris Johnson, a préféré le décaler d’un mois au vu de la flambée épidémique. « Il va falloir apprendre à vivre avec le virus, nous ne pouvons pas l’éliminer », a justifié l’ex-chancelier de l’échiquier de M. Johnson.

Il est vrai que les données cliniques qui s’accumulent montrent que les vaccins ont considérablement diminué le nombre des hospitalisations et des décès liés au coronavirus, alors que presque 62 % des adultes britanniques sont désormais totalement vaccinés. Mardi, 23 morts ont été décomptés sur les dernières vingt-quatre heures, soit 118 sur une semaine. Les hospitalisations progressent, mais bien moins vite que durant la deuxième vague, avec 1 604 admissions sur les sept derniers jours, en hausse de seulement 10,7 % par rapport à la semaine précédente. Même si les experts sont convaincus de la plus grande transmissivité du variant Delta (environ 60 % supérieure à celle du variant Alpha), ils constatent aussi que les vaccins restent très efficaces – du moins pour éviter les hospitalisations.

Les vaccins ont sauvé la vie de 27 000 personnes

Certes, les cas d’infection chez les personnes ayant eu leurs deux doses de vaccin n’ont pas disparu : Andrew Marr, journaliste vedette de la BBC, a raconté à l’antenne, dimanche 27 juin, avoir attrapé le variant Delta « probablement au G7 en Cornouailles » et avoir été sérieusement malade, malgré deux doses de Pfizer-BioNtech. « Je n’agissais pas inconsciemment mais je me sentais invulnérable. » Cinquante décès de personnes doublement vaccinées, toutes âgées de plus de 50 ans, ont également été rapportés.

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