Joe Biden a fait un pas significatif vers un important succès politique, jeudi 24 juin. Au terme de longues tractations, le président des Etats-Unis a en effet indiqué être parvenu à un accord avec un groupe de sénateurs modérés, démocrates comme républicains, à propos de l’un de ses grands projets d’investissements.
La forme rejoint le fond. Joe Biden ne cesse en effet de plaider en faveur de majorités bipartisanes, alors que la polarisation paralyse au contraire la capitale fédérale. L’annonce de l’accord a eu un effet immédiat sur les marchés. Les actions des entreprises qui bénéficieraient des dépenses, comme le constructeur d’équipements de construction Caterpillar, ont aussitôt augmenté.
« Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous voulions. Mais nous avons trouvé un bon compromis », a estimé le sénateur Rob Portman (Ohio), l’un des élus conservateurs présents à la Maison Blanche. « C’est ce qu’aboutir à un compromis veut dire », a estimé le président, sorti du bureau Ovale pour annoncer ce « deal » en compagnie de ses visiteurs. « Ça reflète quelque chose d’important, ça reflète un consensus. Le cœur de la démocratie l’exige » pour fonctionner, a-t-il ajouté.
Ce compromis concerne les infrastructures classiques sur lesquelles va s’abattre une véritable manne fédérale, principalement au bénéfice des équipements routier, de l’Internet à haut débit, et de meilleurs réseaux pour l’eau et l’électricité, le rail et les transports publics. L’accord conclu jeudi représente un total de 580 milliards de dollars (485 milliards d’euros) supplémentaires par rapport à ce qui doit être déjà investi dans les années qui viennent, soit un total de 1 209 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros) en huit ans, d’après les chiffres fournis par la Maison Blanche. Un chiffre sans précédent pour des équipements publics de transport, selon la presse américaine.
La délicate question du financement
Ce montant est pourtant nettement inférieur aux 2 250 milliards de dollars annoncés initialement parce que la Maison Blanche a revu à la baisse certains de ses objectifs (55 milliards pour l’élimination des canalisations en plomb au lieu des 110 milliards avancés en mars, par exemple) et parce qu’il ne comprend pas les investissements dans les « infrastructures humaines » auxquelles les républicains sont farouchement opposés, comme un meilleur accompagnement des handicapés et des personnes âgées.
Il vous reste 56.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article Joe Biden parvient à un compromis avec des républicains sur la modernisation des infrastructures est apparu en premier sur zimo news.