Belgique : le militaire recherché a été retrouvé mort

Le corps du militaire belge Jürgen Conings, 46 ans, a été découvert par un cycliste, dimanche 20 juin, dans un bois de la commune de Dilsen-Stokkem, dans la province du Limbourg. Selon un communiqué du parquet fédéral, ce caporal, tireur d’élite, sympathisant de l’ultradroite et recherché pour terrorisme, se serait suicidé, ce que devrait démontrer une autopsie.

Le sous-officier était en cavale depuis le 17 mai, quand il avait quitté sa caserne en emmenant quatre lance-roquettes antichars, un fusil-mitrailleur, un revolver, des grenades et 2 000 munitions. Après sa disparition, le parquet fédéral, chargé de la lutte contre le terrorisme, avait relevé le niveau d’alerte au seuil 4, le plus élevé.

Se déclarant « en guerre », Jürgen Conings avait assuré dans des lettres qu’il refuserait de se laisser capturer vivant, mais voulait régler ses comptes avec « le régime, les politiciens et les virologues qui continuent à entraver ma liberté ». C’est le Dr Marc Van Ranst, figure médiatique et proche conseiller du ministre de la santé, qu’il visait particulièrement. Le spécialiste et sa famille, placés sous surveillance rapprochée, avaient dû quitter leur domicile, près duquel M. Conings avait été repéré avant sa disparition. M. Van Ranst était devenu, au fil de la pandémie et des mesures restrictives décrétées, l’une des cibles privilégiées de responsables d’extrême droite. Des mesures de protection supplémentaires avaient aussi été mises en place autour de responsables politiques et de mosquées.

Inscrit par le service de renseignement de l’armée sur une liste d’une trentaine de soldats jugés extrémistes, Jürgen Conings avait aussi été recensé par l’Office central d’analyse de la menace (OCAM) comme « d’extrême droite potentiellement dangereux », seul militaire parmi une cinquantaine de personnes fichées par ce service relevant des ministères de la justice et de l’intérieur.

Accès à un dépôt d’armes

Une énorme traque avait été organisée pour retrouver le sous-officier. Des centaines de policiers, de militaires et de membres des forces spéciales avaient ratissé la vaste zone du parc naturel de Haute Campine, dans la province du Limbourg. Une opération qui s’était avérée vaine. On pensait dès lors que Jürgen Conings avait trouvé refuge chez des membres de l’ultradroite qui lui avaient manifesté leur soutien. Des groupes Facebook rassemblant jusqu’à 50 000 personnes et des manifestations de dizaines de sympathisants avaient été organisés.

Il vous reste 49.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.