Lutter contre l’obsolescence. C’est le but affiché par le gouvernement avec la mise en place de l’indice de réparabilité. Depuis le 1er janvier, téléviseurs, smartphones, ordinateurs portables, lave-linge ou encore tondeuses à gazon doivent afficher une note sur 10 indiquant s’il est facilement réparable ou non: plus la note est haute, plus le produit est réparable. Facile à comprendre, d’autant que cet indice de réparabilité est accompagné d’un code couleur du rouge (pour les notes les plus basses) au vert (pour les plus levées). Le code couleur, une valeur sûre pour faire son chemin dans l’esprit des gens. L’étiquette énergie ou le Nutriscore l’utilise d’ailleurs déjà. « Une notation simple avec des couleurs, c’est un système facile à retenir et les gens ont naturellement tendance à vouloir aller vers le vert », confirmait Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation du Crédoc, il y a un an au moment où un score CO2 sur les produits était en réflexion.
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Affiché depuis plusieurs mois sur les produits, quel premier bilan tirer de cet indice de réparabilité? Spareka, site de e-commerce engagé dans la réparabilité et l’économie circulaire, compile sur son site indicereparabilite.fr les notes des produits au fur et à mesure, soit plus de 400 fiches déjà disponibles. Toutes catégories confondues, le premier abord semble plutôt positif: l’essentiel des marques obtiennent une note moyenne (sur l’ensemble de leurs références recensées par Spareka donc) supérieur à 6/10. Seuls Apple (5,8/10, la moyenne des notes sur 26 produits), Panasonic (4,4/10 sur 11 produits) et Microsoft (3,8/10 sur 5 produits) font moins bien.
Différences entre les catégories
Mais Spareka pointe surtout une différence de réparabilité bien visible d’une catégorie à l’autre: les tondeuses à gazon s’en sortent haut la main avec une note moyenne (calculée à partir de 64 références) de 7,9/10 et les lave-linge à hublot de 7,8/10 (à partir de 184 références). A l’inverse, les téléviseurs enregistrent une note moyenne de 5,4/10. Il faut quand même signaler que dans la catégorie téléviseurs, seules 3 marques (pour un total de 21 références avec une note) ont pour l’heure été recensées. Mais même sur ce petit échantillon, Spareka pointe les différences d’une marque à l’autre. Et l’e-commerçant de rappeler que selon une étude de l’Ademe avec Fnac-Darty, seuls 29% des téléviseurs sont en effet réparés par les Français en cas de panne contre 38% pour les lave-linge.
Alors, l’affichage obligatoire de l’indice de réparabilité va-t-il contribuer à faire bouger les lignes des fabricants? Certaines marques mise déjà sur la durabilité de leurs produits. Athesi qui arrive largement en tête de la catégorie smartphone (c’est la seule marque avec une moyenne supérieure à 9/10) présente ses appareils comme « durcis et étanches », « conçus pour durer dans le temps ». Fairphone (8,7/10 avec 1 référence) parle quant à lui de téléphone « plus durable » et « plus équitable ». Les Français seront-ils sensibles à cet indicateur au moment de faire leurs achats? Ils sont en tout cas 9 sur 10 à consulter l’étiquette énergie lorsqu’ils achètent un appareil électroménager et sur cette frange, 72% l’utilisent systématiquement selon le Crédoc. L’indice de réparabilité connaîtra-t-il le même succès?
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