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élu MVP, Jokic succède à Antetokounmpo

Comme attendu, Nikoa Jokic a été élu mardi MVP de la saison règulière en NBA. Le pivot serbe de Denver devient le troisième joueur européen à recevoir cette distinction après Dirk Nowitzki et Giannis Antetokounmpo, qui était double tenant du titre.

Même mains d’or, même capacité à tout savoir faire, même carcasse faussement pataude, le Serbe Nikola Jokic, désigné meilleur joueur de la saison régulière (MVP), rappelle par bien des aspects le légendaire Larry Bird, incarnant l’ère des joueurs brillant par leur polyvalence en NBA. Sans surprise, le pivot des Denver Nuggets a été positionné en première place par 91 des 101 votants, devançant largement le Camerounais de Philadelphie Joel Embiid, 2e, et Stephen Curry (Golden State) qui briguait un troisième trophée après 2015 et 2016.

Il succède au Grec Giannis Antetokounmpo (Milwaukee) plébiscité ces deux dernières saisons. Ce qui fait de lui le troisième Européen de l’histoire à recevoir le trophée Maurice Podoloff, quatorze ans après l’Allemand Dirk Nowitzki, ex-star de Dallas, et le cinquième international après le Nigérian Hakeem Olajuwon (1994) et le Canadien Steve Nash (2005, 2006).

Le « Joker », qui avait été choisi en 41e position par les Nuggets en 2014, est désormais le MVP drafté le plus bas dans l’histoire de la ligue nord-américaine. Sa 6e saison régulière (le vote doit ne tenir compte que des performances établies dans cette période, hors play-offs) est sa meilleure: il a tourné à 26,4 points, 10,8 rebonds et 8,3 passes décisives de moyenne. Son taux de réussite aux tirs a été excellent (56,6 %, 38,8 % à 3 points).

Longtemps accroc au soda

« Je pense avoir réalisé la meilleure saison de ma vie et ce trophée fait office de cerise sur le gâteau », a-t-il commenté dans l’émission NBA on TNT. Comme en attestent les chiffres, Jokic incarne le joueur polyvalent par excellence, capable de marquer, passer, créer, prendre des rebonds, bien défendre. Ce profil s’est développé ces dernières années en NBA dans le sillage de LeBron James, en témoigne l’émergence d’autres jeunes stars comme le prodige slovène Luka Doncic. Mais le Serbe est surtout « la réincarnation de Larry Bird ». La comparaison a été posée il y a quelques mois par Gregg Popovich, l’entraîneur de San Antonio qui ne masquait pas son admiration après une énième démonstration du pivot de Denver, franchise dont Jokic est le tout premier MVP.

Les points communs ne manquent pas avec l’ancienne idole des Celtics, qui fut un précurseur du basket moderne. Tant dans le jeu donc, jusqu’à cette façon incontrable de shooter le ballon au dessus de sa tête avec une précision diabolique, que dans l’apparence, avec ce nez qui rougit invariablement dans l’effort sous le teint palot. Le physique de ce grand gaillard (2,11 m, 128 kg), né à Sombor au nord de la Serbie, a longtemps été pointé du doigt pour son embonpoint, qui en a longtemps fait un joueur mésestimé sur un parquet. Il faut dire le jeune Nikola pouvait boire jusqu’à trois litres d’un célèbre soda par jour, confia-t-il un jour.

Indispensable aux Nuggets

« Pour être honnête, je ne pensais même pas à être en NBA quand j’ai commencé à jouer au basket chez moi », a-t-il confié mardi. Sa trajectoire aurait effectivement pu être tout autre. Après deux ans au sein du club serbe KK Mega Bemax, le FC Barcelone lui a fait les yeux doux, mais a hésité à l’engager après l’avoir vu effectuer un horrible match. Sans attendre, il s’est inscrit à la Draft, pour le grand bonheur des Nuggets. Sans faire de bruit, il s’est rendu indispensable dans l’équipe, par son sang froid dans les moments chauds, sa vision du jeu inhabituelle pour un pivot, et la qualité de ses passes, héritée de sa pratique du water-polo plus jeune.

Et Denver d’adopter immédiatement ce jeune homme au sens de l’humour bien à lui – de ses deux frères aînés il dit: « ils ressemblent à des tueurs en série, mais ils sont en fait des gens très gentils quand on les rencontre ». Reste à Jokic à mener les Nuggets aux sommets, pour parfaire l’histoire et continuer de marcher dans les pas de Larry Bird, qui a tout de même été « MVP » trois années d’affilée (1984, 1985, 1986) et surtout champion NBA en 1981, 1984 et 1986. Pour l’heure, le Serbe n’a conduit Denver qu’en finale de conférence Ouest l’an passé dans la bulle d’Orlando. Actuellement en demi-finale de l’actuel exercice, son équipe est menée 1-0 par Phoenix.

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