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Antonio Guterres en route pour un second mandat à la tête des Nations unies

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, écoute le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de leur réunion à Moscou, en Russie, le 12 mai 2021 MAXIM SHEMETOV / AP

Le Conseil de sécurité s’est déclaré favorable, à l’unanimité mardi 8 juin, à ce que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se représente à la tête de l’organisation pour un deuxième mandat, de 2022 à 2027. Candidat unique à une désignation qui ne laissait place à aucune surprise, le Portugais de 72 ans devrait être confirmé par les 193 pays de l’Assemblée générale le 18 juin.

« C’est un excellent secrétaire général, a déclaré l’ambassadeur estonien Sven Jurgenson, actuel président du Conseil de sécurité. Il bâtit des ponts, il est capable de parler à tout le monde. Ce sont des qualités qu’on attend d’un secrétaire général. » Antonio Guterres a rapidement réagi par voie de communiqué, en affirmant que cela avait été « un immense privilège » de servir ces quatre dernières années et demie « nous, les peuples » – reprenant la formule ouvrant la Charte des Nations unies – « quand nous avons dû faire face à des défis si complexes ».

Pendant le premier mandat du diplomate, l’ONU a en effet été marquée par de nombreuses attaques contre le multilatéralisme de la part de l’administration de Donald Trump. Puis par la sclérose du Conseil de sécurité, souvent bloqué dans ses décisions du fait de l’affrontement entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Enfin, les équipes d’Antonio Guterres ont dû improviser pour s’adapter au manque de fonds versés par les pays membres, et continuer à faire vivre l’organisation malgré des caisses vides.

« Manque de crédibilité »

Mais, pour les détracteurs du chef de l’ONU, ces raisons ne suffisent pas à justifier l’incapacité à imposer des sorties de crise sur certains dossiers – la Syrie, la Libye, le Mali et le Yémen notamment. Et surtout, Antonio Guterres est souvent critiqué pour ne pas être assez ferme dans ses condamnations des violations de droits de l’homme, notamment ses hésitations à nommer la Chine pour ses exactions au Xinjiang et la Russie pour ses violations en Syrie.

Ancien premier ministre du Portugal et haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés, il était arrivé en 2017 avec un vaste projet de réformes sous le bras, qui se mettent en place bon an mal an. Se disant souvent réduit à l’impuissance face à un Conseil paralysé, l’homme s’est investi dans la lutte contre le changement climatique. Antonio Guterres a tout de même tenté de tenir sa position de chef de la diplomatie mondiale au début de la pandémie due au coronavirus en réclamant le 22 mars 2020 un « cessez-le-feu global » – qui n’a pourtant pas été respecté.

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