Le rooibos, une boisson aussi populaire que le thé ou le café en Afrique du Sud, et qui a conquis d’autres marchés dont la France, a rejoint le Champagne, le Roquefort ou encore l’olive grecque de Kalamata sur la liste des Appellations d’origine protégée (AOP). La demande d’une appellation a été lancée il y a dix ans, c’est une « victoire » pour l’industrie, s’est félicité mercredi auprès de l’AFP, Nicie Vorster, directeur du Conseil sud-africain du rooibos, qui espère des retombées commerciales.
Seules les feuilles cultivées dans la province du Cap-occidental et une partie du Cap-Nord (Sud-Ouest), et qui une fois infusées donnent cette boisson à la couleur rouge caractéristique, pourront désormais être vendues sous cette appellation dans l’Union européenne et plusieurs autres pays, selon un règlement de l’UE paru fin mai.
Les AOP, établies par l’UE, visent à préserver l’authenticité de produits issus d’une aire géographique déterminée.
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L’Afrique du Sud produit environ 15.000 tonnes de rooibos par an, selon le Conseil, principalement dans la chaîne de montagnes rocheuses du Cederberg. La première utilisation du rooibos, ou « buisson rouge » en afrikaans, est attribuée au peuple Khoisan au XVIIIe siècle. Riche en antioxydants et sans théine, la boisson a des vertus médicinales reconnues ailleurs dans le monde.
L’Afrique du Sud exporte désormais environ la moitié de sa production en vrac vers le Japon, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni. Le Conseil du rooibos vise désormais une reconnaissance par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour étendre la protection du « thé rouge » au marché mondial.
Avec AFP
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