Publié le : 01/06/2021 – 13:57
Un tribunal correctionnel juge sept opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires de Cigéo, à Bure, dans l’est de la France. Ils comparaissent notamment pour « manifestation illicite » et détention de « substances ou produits incendiaires ». Certains encourent une peine de dix ans de prison.
Le procès des sept opposants à un projet d’enfouissement de déchets nucléaires, baptisé Cigéo, s’est ouvert, mardi 1er juin, au tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, dans l’est de la France.
À l’extérieur du palais de justice, un rassemblement antinucléaire en soutien aux prévenus et contre Cigéo était organisé dès le premier jour du procès. Les cris des manifestants étaient audibles depuis la salle d’audience.
Trois des sept prévenus sont renvoyés devant la justice pour plusieurs motifs : association de malfaiteurs, en l’espèce pour avoir organisé une « manifestation illicite » le 15 aout 2017, mais également « participation à un attroupement après les sommations de dispersion » au cours de cette manifestation, et détention de « substances ou produits incendiaires ».
Trois autre prévenus comparaissent pour détention de « substances ou produits incendiaires ». Une septième personne sera jugée pour avoir, au cours de cette même manifestation, « exercé volontairement des violences » sur des gendarmes, violences n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail (ITT).
Tous ces faits se sont déroulés à Bure, village de la Meuse où l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) développe un projet de stockage sous-terrain de déchets nucléaires radioactifs.
« La plupart des prévenus ont gardé le silence durant l’instruction et nient tout acte délictuel. Six d’entre eux encourent une peine de dix ans de prison », précise le quotidien Le Monde.
Dispositif d’écoute et logiciel de pointe
L’enquête a été menée par une cellule dédiée de la gendarmerie, qui a eu recours au logiciel Anacrim utilisé dans des dossiers complexes visant Michel Fourniret ou Nordahl Lelandais, ou encore dans l’affaire Grégory.
Les enquêteurs ont également utilisé des appareils permettant d’intercepter toutes les télécommunications mobiles dans un périmètre donné, autorisés depuis le vote de la loi relative au renseignement, peu après les attentats contre Charlie Hebdo.
Les avocats des prévenus s’étonnent des moyens techniques et humains « extrêmement conséquents » déployés dans le cadre de l’investigation.
Avec AFP
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