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Opération Doyens : d’un sombre cabanon à la chaleur d’un foyer, le combat gagné d’Ali

Enfermé dans un petit cabanon sans fenêtre dans lequel il ne voyait pas la lumière du jour, Ali a été cédé à un refuge, dans un piteux état, à la suite de signalements. Le Springer de 15 ans a repris du poil de la bête quand Carole, une bénévole, a décidé de le prendre sous son aile. Avec sa nouvelle famille, le Doyen prend une revanche sur la vie grâce à la Fondation 30 Millions d’Amis.

« Il a un amour pour l’humain que même moi je ne comprends pas ! » Difficile de ne pas être touché par l’histoire d’Ali, un adorable Springer de 15 ans, qui n’éprouve aucune rancœur malgré un passé traumatisant et chargé en mauvais traitements.

Cloîtré dans un cabanon, inhalant des produits toxiques

Il faudra plusieurs signalements pour que le doyen voie le bout du tunnel. Constamment enfermé dans un cabanon étroit et sans fenêtre, Ali ne recevait aucune affection de la part de ses détenteurs. À vrai dire, il ne recevait même pas toujours à manger, ni à boire et vivait parmi les immondices. Inhalant du « Cresyl », un puissant bactéricide utilisé pour désinfecter certains lieux, l’animal en gardera une fragilité pulmonaire. Non vacciné, il souffre également d’otites sévères et d’une insuffisance rénale.

Heureusement pour lui, il a finalement été cédé au refuge de Buigny-Saint-Maclou, dans la Somme. C’est là-bas que Carole décide de changer la vie de « cette crème de chien ». « Alors que nous avions perdu notre adorable Zap, un croisé labrador, à l’âge de 16 ans en novembre 2020, nous sommes tombés sur l’histoire cruelle vécue par Ali, évoque la future maîtresse qui était bénévole au moment où l’animal entrait au refuge. Il fallait un peu de temps pour apaiser notre chagrin mais je savais, au fond de moi, que j’allais repartir avec. »

L’émouvante première rencontre avec la mer, symbole de la renaissance d’Ali./DR

Sauvé par une belle âme

En janvier 2021, Carole et son mari adoptent Ali pour le remettre peu à peu en forme. « Mon seul but, c’est lui offrir une fin de vie confortable, résume l’adoptante. Il a manqué de tout. Il fallait désormais qu’il ne manque de rien. » Le doyen reprend un peu de poids, se fait toiletter et soigner même s’il garde évidemment des séquelles de son interminable cauchemar. Les premiers pas sont timides. « Il pleurait quand on l’amenait chez le vétérinaire, explique Carole. Il tournait en rond. Il avait une peur bleue qu’on le laisse… »

Et pourtant, sa confiance envers l’être humain ne s’est pas éteinte. Ali se sent peu à peu chez lui dans un foyer qui ne lui veut que du bien. Son endroit préféré , « la cheminée le soir ! », lâche Carole avec satisfaction. « Il a pris ses marques, analyse-t-elle. Il est désormais toujours collé à nous. Et comble de notre bonheur, il s’entend bien avec Grisette, notre chatte. A tel point que quand il met du temps à se réveiller, elle va voir comment il va ! »

L’Opération Doyens, « une superbe démarche »

Ali peut aussi profiter de balades en foulant le décor somptueux de la Baie de Somme. Quand elle le voit s’amuser avec le sable, Carole sait qu’elle a fait le bon choix. « Je trouve que l’Opération Doyens devrait être davantage mise en avant par les associations, estime-t-elle. C’est une superbe démarche pour les chiens qui, comme Ali, ont un âge avancé. » L’Opération Doyens de la Fondation 30 Millions d’Amis offre la possibilité aux adoptants de bénéficier du remboursement des frais vétérinaires à hauteur de 600 euros.

Comme Ali, de nombreux chiens de plus de 10 ans ont troqué une vie de désespoir contre une existence douce et sereine. C’était notamment le cas de Dick, abandonné car il aboyait trop, avant d’être accueilli par sa nouvelle famille. Ou encore de Goliath, ce magnifique berger allemand croisé chow-chow qui avait perdu son maître.

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