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Attentat du pont de Londres en 2019 : une enquête conclut aux défaillances des autorités

A Londres, le 1er décembre 2019, après l’attaque qui avait coûté la vie à deux personnes. BEN STANSALL / AFP

Les deux victimes d’une attaque commise en 2019 par un homme condamné pour terrorisme près du pont de Londres, dans la capitale du Royaume-Uni, ont été tuées à cause de défaillances des autorités, a conclu la justice britannique, vendredi 28 mai.

Le 29 novembre 2019, Jack Merritt, 25 ans, et Saskia Jones, 23 ans, deux diplômés de l’université de Cambridge, ont été mortellement poignardés par Usman Khan lors d’une conférence sur un programme de réinsertion des détenus, auquel il participait.

L’assaillant, âgé de 28 ans, avait été condamné pour terrorisme et libéré à mi-peine, onze mois avant de commettre cette attaque qui avait aussi fait trois blessés.

Les jurés de Guildhall, à Londres, ont critiqué les différentes agences impliquées dans le suivi d’Usman Khan, affirmant qu’il y avait eu « des défaillances dans la gestion » de cet homme et « un manque de responsabilités ». Ils ont aussi critiqué l’évaluation des risques faite par les organisateurs de la conférence. Les jurés ont conclu qu’il y avait eu des « occasions ratées d’obtenir des conseils de personnes expérimentées » quant au suivi de l’homme.

Condamné à seize ans de prison en 2012

Usman Khan avait été condamné en janvier 2012 pour préparation d’actes de terrorisme. Il était impliqué dans un projet inspiré d’Al-Qaida pour mettre sur pied un camp d’entraînement au Pakistan et commettre un attentat à la bombe contre la Bourse de Londres. Condamné à seize ans de prison, il avait été remis en liberté sous bracelet électronique en décembre 2018, après moins de sept ans passés derrière les barreaux.

S’adressant à la BBC, David Merritt, le père de l’une des victimes, a déclaré que M. Khan aurait dû être surveillé de plus près, évoquant son passé et l’évaluation d’un psychologue selon lequel l’homme représentait toujours un risque élevé. « Avec toutes ces informations, vous auriez pu penser que les autorités auraient mis en place un système pour le surveiller et le suivre efficacement ainsi qu’assurer la sécurité du public, mais ils n’ont pas réussi à le faire », a déclaré M. Merritt.

La famille de Saskia Jones a, de son côté, fait valoir que « la conclusion de l’enquête ne soulage[ait] en rien la douleur de la mort de Saskia et laiss[ait] un certain nombre de questions sans réponse concernant les défaillances de plusieurs organisations et individus ».

Le Monde avec AFP

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