Pour la première fois en près de cinq mois, le Capitole de Washington, siège du Congrès américain, n’était pas protégé, lundi 25 mai, par des troupes de la garde nationale, la menace de violences d’extrême droite s’étant atténuée depuis l’attaque du 6 janvier.
Leur mission de protection du Congrès étant formellement arrivée à son terme, les derniers 2 149 soldats d’un contingent qui en comptait 26 000 au plus haut de cet extraordinaire déploiement ont quitté Washington au cours du week-end.
Le Capitole était sous haute sécurité depuis le 6 janvier, lorsque des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient rassemblés au pied du siège du Parlement après un de ses discours. Alors encore président, il les avait incités à empêcher les élus de certifier la victoire électorale de Joe Biden. Plusieurs centaines de ces partisans avaient violemment attaqué le bâtiment, semant le chaos. Cinq personnes, dont un policier du Capitole, sont mortes.
Quelque 440 personnes poursuivies
La peur de nouvelles menaces autour de l’investiture de Joe Biden le 20 janvier avait entraîné le déploiement de milliers de soldats de la garde nationale et l’édification de barrières barbelées autour du Capitole, lui donnant l’apparence d’un bâtiment en état de siège.
Les troupes de la garde nationale quittent Washington, à la fin de leur mission de sécurité du Capitole, le 24 mai 2021. KEVIN DIETSCH / AFP
Les soldats étaient restés dans la capitale américaine plusieurs mois après l’investiture tandis que l’enquête sur ce que beaucoup ont qualifié d’« insurrection » suivait son cours.
Donald Trump, mis en accusation puis acquitté à son procès devant le Congrès pour son rôle dans l’attaque, a affirmé par la suite que les assaillants ne représentaient « aucune menace » pour les élus, et a souhaité minimiser l’événement. Depuis le 6 janvier, le FBI a arrêté et poursuivi quelque 440 personnes impliquées dans l’assaut, dont plusieurs dizaines étaient liées à des milices armées.
« Défenseurs de la démocratie »
« Nous tenons à témoigner de nos sincères remerciements et de notre profonde reconnaissance aux femmes et aux hommes de la garde nationale pour avoir garanti la sécurité du Capitole américain pendant près de cinq mois », a dit le président, Joe Biden, dans un communiqué lundi soir.
Ces soldats « n’ont pas seulement protégé le terrain [du Capitole], mais aussi les élus y travaillant, s’assurant ainsi que les affaires du peuple puissent continuer sans relâche », a déclaré de son côté le ministre de la défense, Lloyd Austin.
Les soldats de « la garde nationale sont des héros américains et des défenseurs de la démocratie. Leur présence dans notre temple de la démocratie après le 6 janvier, l’un des jours les plus douloureux et terribles de notre histoire, a apporté de la sécurité et de l’apaisement au Congrès et certainement au pays », a également soutenu la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
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